mercredi 6 février 2008

Mauvais film, mauvais livre

Il y a quelques années, Marc Esposito, fondateur de Studio Magazine, a écrit un édito qui fustigeait ces mauvais films qu'il était obligé de se coltiner en tant que critique. Il faisait le compte du temps passé à voir et à écrire, et çà le déprimait. S'il n'oubliait pas son privilège d'avoir fait de sa passion, son métier, il éructait

Il y a quelques heures, c'est exactement ce que je me disais à propos des livres - mais avec multiple, (temps nécessairement plus dense, plus long.)

Je suis de nature assez gentil - soit, parfois, peut être brutal, mais toujours avec sincérité, jamais pour "me taper un auteur", pour me faire plaisir. Je me dois, dans le cadre du Prix des Lecteurs de L'Express, de poursuivre, par 'obligation professionnelle', la lecture jusqu'à la lie des livres sélectionnés. Il n'y a pas eu de rencontres strictement malheureuses. Mais je touche aujourd'hui du doigt ce que ressentait l'éditorialiste. Et je suis envieux de ceux qui osent penser un instant que le vain peut faire un livre.
Quand le plaisir n'y est pas : il n'y a plus de prétexte possible à perdre son temps.

4 commentaires:

Meichelf a dit…

"Quand le plaisir n'y est pas : il n'y a plus de prétexte possible à perdre son temps."

J'aime bien cette phrase : elle résonne comme une leçon de vie...et d'un autre côté elle pose la question qu'est-ce qui fait "plaisir" pour chacun...et est-ce que le plaisir est lié au temps et à l'immédiateté...je me questionne...moi aussi ! :-)

Anonyme a dit…

Je comprends les critiques qui se ^plaignent, même si avant d'écrire des articles et de faire partie de ces privilégiés qui peuvent s'exprimer, je les maudissais. Lire des non-livres, y passer du temps, pour en tirer essentiellement du ressentiment à leur égard parce que j'y ai perdu quelques heures. Parfois, cela peut même être désespérant... POurtant, lorsqu'on lit un bijou et qu'on va le défendre, alors je me dis que j'ai beaucoup de chance.

Michel a dit…

Attention, je ne me plains pas - comme Marc Esposito ne se plaignais pas... Non, j'invoque juste le droit d'appliquer deux des dix commendemants du lecteur (selon Daniel Pennac : 1) Le droit de ne pas lire ; 2) Le droit de ne pas finir un livre. Et puis, il ne faut pas oublier que certains livre sont plus forts que nous...

Anonyme a dit…

Même enfant, j'ai toujours appliqué ces commandements !