jeudi 23 août 2007

L'Oeuvre au Noir - La vie errante

J'ai terminé, hier soir, tard, la première partie de L'Oeuvre au Noir, La vie errante, de Marguerite Yourcenar. Au jour où j'entame La vie immobile, je lis de plus en plus lentement, je ralentis, je rentre chez moi, je profite, pas à pas, mot à mot, à répéter les phrases conscienment en mon Esprit, pour mieux encore gouter l'instant de mes retrouvailles. 'Tout livre est un grimoire.'

Conscient de ne pas tout comprendre, qu'au détour d'une phrase, d'une scène, d'une virgule même, un sens autre, plus obscur et plus lumineux fait sens à sa vie, et peut-être même à la mienne. La littérature m'importe peu, l'analyse liturgique également - même si elles sont indispensables. Je rentre comme en Religion, une Evidence - craintif et plein de foi ; respectueux mais espérant ; reconnaissant, fortifiant - une confirmation, un doute levé : la certitude de comprendre malgré tout. Même d'y être déjà. Margueritte Yourcenar est une Grande Dame, une intime hérmétique.


'La littérature importe peu' - une note cependant : son écriture n'est pas facile, certes - elle atteint le Classique majuscule des oeuvres majeures qui existent par elles-mêmes, sans avoir besoin de nous, lecteur, pour Etre.

1 commentaire:

Florence Meichel a dit…

Je sais pas le livre mais le commentaire que tu en fais est très beau...les mots errent et flottent autant que le titre...rendu de l'écrit intéressant ! merci :-)