mardi 27 mars 2007

Les bloggeurs sont formidables


Je suis toujours épaté, effaré et même un peu envieux devant ceux qui osent agir, et ne pas renoncer. J'ai toujours été respectueux par exemple des fondateurs des Inrocks que j'ai eu la chance de côtoyer (de loin) - pour leur inconscience parfois proche de la folie, aussi. Je voudrais attirer votre attention sur deux projets que j'estime ne serait-ce que parce qu'ils existent, parce qu'ils sont.

Le premier est une nouvelle maison d'édition ; le deuxième, une revue de jeunes graphistes. Je vais juste faire un copié/collé de leur présentation.

La maison d'édition, "Croiser le faire, exprime la volonté de répondre à l'absence des livres que nous voudrions lire par l'acte logique de les écrire (...) Se plaindre est inutile : à ce que nous n'aimons pas il nous faut opposer ce que nous aimons. A une oeuvre lâche il nous faut opposer le courage de créer. (...) Écrire n'est pas simple, encore moins être publié. C'est un combat, le seul qui vaille et le seul qui nous aille. Proposer autre chose c'est ce battre. Avec enthousiasme, passion et nos seules plumes, il faut croiser le faire."

Quand à la revue de jeunes graphiste, Phénomène, C'EST QUOI ? : "Différentes femmes, professionnelles de l’image, ont décidé de se réunir pour exprimer leur regard graphique personnel autour de thèmes choisis. Ces différents regards seront compilés ensemble dans une publication bimestrielle, permettant d’apercevoir un pan de la diversité des touches féminines possibles. L’objectif est d’assister à l’émergence d’identités variées et complexes par le biais de l’image, à travers une collection de 10 numéros. Un invité masculin ponctuel différent à chaque numéro fera résonner l'ensemble. Entendrons-nous une symphonie ? Surprise !"

Et les initiatives se multiplient... Ségolène Royal veut retrouver le souffle culturel de mai 1981 - mais il est présent déjà. Reste à savoir ce qui émergera véritablement, et ce qui restera. Mais, il est bien là, la blogosphère en prémices.

PS : il me vient presque naturellement cette phrase de Michel Audiard (dans Un Taxi pour Tobrouk) : "deux intellectuels assis iront moins loin qu'un con qui marche". J'ai parfois la douloureuse impression d'être un intellectuel assis quand les autres ont déjà commencé à courir...

2 commentaires:

laurie thin** a dit…

oh, merci pour ce mot !!
je me suis un peu absentée, je n'avais rien vu !!
Je te tiendrais au courant de l'avancée du projet en tout cas, ca commence à prendre forme !

Michel a dit…

J'attend cela avec impatience !