lundi 22 janvier 2007

D’abord, il y a une rencontre…

C’est la rencontre de deux trentenaires qui se demandent pourquoi pas eux, qui s’ennuient - et qui rêvent encore… Une ambition, une intuition complémentaire. C’est assez simple et somme toute banal.

Nos problématiques sont également affreusement banales : pas d’argent, pas de fortune du coté de papa/maman/oncle d’Amérique, une famille à nourrir, des enfants, des responsabilités, un travail, une vie formatée - et quelques contacts.
Nous nous sommes dits : ‘passons une annonce’ : « Jeune société de production, cherche scénario, etc., etc. » Avec le raisonnement suivant : on trouve un scénario qui nous botte, on part à la recherche du financement, en activant une dizaine d’années passée dans l’ombre, etc. Le problème, c’est que très vite, nous nous sommes aperçus que les envois ne collaient pas vraiment avec nos propres envies et (disons-le) avec nos exigences. De plus, faire rêver pour ‘rien’ n’est pas vraiment le chemin que nous voulions suivre. C’est un cynisme que nous ne possédons pas – un défaut dans notre éducation, sans doute.

Nous avons donc retourné le problème : et si nous tentions le coup nous-mêmes. L’un de nous avait plusieurs romans écrits – dont l’un fut même publié (avec un prix à la clé !). Il était donc fort logique de nous pencher dans ce que nous avions en ‘stock’. Rapidement, la décision fut prise d’en adapter un. C’était il y a un an. Ce fut sa partie de travail. Nous avons donc mis en stand-by nos velléités de production, le temps d’avoir quelque chose de satisfaisant entre les mains.

Pour ma part, j’avais deux solutions : attendre, faire autre chose (mais quoi ?) ou essayer de participer en complément, à mon niveau. Je me suis donc mis au travail. Mon grand-père était menuisier. Quand il s’est installé à son compte, il n’avait pas de client. Il ne disposait que d’une seule chaise, qu’il démontait et remontait… Pour travailler, malgré tout. J’ai donc pris ma ‘chaise’ et à mon tour, j’ai réfléchi à tout un tas d’idées, de réflexions, d’analyses éparses… J’ai formalisé une méthode de travail, des niveaux de concepts, analysé les évolutions, etc.… Bref, fallait bien que je m’occupe ; je me suis pris au jeu.

Cela fait donc un peu plus d’un an – maintenant, nous nous confrontons à la réalité. Nous avons commencé à démarcher pour notre propre compte. Avec sous le bras nos espoirs, nos envies - et, je le crois, des trucs sympas.


« Notre ambition est démesurée et notre démarche, humble. »

Aucun commentaire: