mardi 23 janvier 2007

Death of a President



Je n’ai pas d’autre avis que celui-ci : voilà une idée qu’elle est bonne ! Cette 'fiction documentaire' est à mettre en relation avec celle où Tony Blair est mis en accusation :

Cela me fait penser aussi à ce vrai-faux documentaire sur la conquête de la lune par les américains. Opération Lune de William Karel nous démontrait avec l’aide d’interviews tout à fait réelles (mais montées de telles sortes qu’elles renforcent la logique du propos), que les américains ne sont jamais allés sur la lune et ce simulacre avait été réalisé par Stanley Kubrick himself.
(Voir également Le Projet Blair Witch - http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Projet_Blair_Witch)

A titre personnel, je comprends bien l’aspect perturbant – voire la répulsion,
cf. la chronique de Jean-Marc Morandini ce matin sur Europe 1 - de ces fictions qui n’en sont pas tout en en étant – ou de ces documentaires qui peuvent apparaitre comme du Canada Dry. Je voudrais juste rapprocher cette démarche de celle de Borges dans de nombreuses nouvelles. C’est particulièrement le cas dans Examen de l'œuvre d'Herbert Quain (Fictions) – et dans toute la première partie du Jardin aux sentiers qui bifurquent - où Borges fait un examen critique d’un livre virtuel, explique là où l’auteur a gagné son pari, là où il échoue.


Autre chose. Ce "documentaire" est diffusé dans la grille de Canal + dans une section intitulée Avant-première. Si j’ai bien compris, cette partie est alimentée par des films de cinéma (fiction ou documentaire) pour lesquels Canal + a négocié les droits exclusifs de diffusion en France. Le film ne sera donc pas projeté sur grand écran, mais trouve sa place à la télévision, sur la « chaine du cinéma ». Personnellement, je trouve cela logique, et même salutaire. Et se situe dans la logique des évolutions de production et de diffusion ; elle va dans la droite ligne de la théorie de La longue traîne (
The Long Tail), et des nouvelles façons de concevoir la distraction audiovisuelle. Extrait de l’article du Monde ci-après.

« Endemol, Warner Music, September Films, l'Indy Racing League, Gong Mangas ou le National Geographic ont d'ores et déjà signé avec Joost. Au delà de ces gros acteurs du marché, ce système permettra également de créer et diffuser un flux de télévision à moindre frais. Bientôt donc, plus de chaînes de télévision, mais un immense catalogue d'émissions, de séries, de films, de spectacles et de documentaires que l'on consommera via sa prise téléphonique ou son câble optique, à la carte. »
PS : j'ai donc regardé - et j'ai trouvé cela vraiment bien - même si je comprends que la violence du propos puisse choquer.

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