vendredi 8 décembre 2006

Syndrome



Pour une défense plus complète (cf. le commentaire de Sisyphe sur Une Vie) je suis atteins de deux syndrome : ‘celui du beurre de cacahuète’ et celui de ‘Robert Towne’.

C’est grave docteur ? Oui, mais je me soigne…

Le syndrome du ‘beurre de cacahuète’ c’est ‘disperser ses forces tel un amateur de sandwich qui étale du beurre de cacahuète sur une tartine.’ J’essaie de me ‘fixer des priorités’ et de m’organiser’. Je n’y reviens pas – c’est assez éclairant et l’ai déjà développé dans ce blog…
http://affinits-eclectiques.blogspot.com/2006/11/du-beurre-de-cacahute.html

Le second peut se définir comme une inaptitude à passer à l’acte. Robert Towne pouvait corriger et peaufiner un scénario bancal, le rendre propre, prêt à tourner en trois semaines… Il était capable de raconter à un producteur son film, scène par scène, plan par plan… Ce dernier lui disait alors : « Super ! Ecris-le, on le produit ». Et là, les choses se compliquaient. La volonté obsessionnelle de perfection alliée à la peur de subir un échec personnel, de ne pas y arriver, un je-ne-quoi le paralysait… C’était horrible, parce que rien ne sortait – l’écriture prenait des mois, celui-là même qu’il avait détaillé par le menu…

Je ne suis pas Robert Towne – incapable de ses prouesses techniques. Je n’écrirais jamais Chinatown ni Bonnie and Clyde. Mais peu m’importe – le syndrome n’est pas là…

Est-ce que je me soigne ? Ce blog est aussi une thérapie. J’écris, je relis, je publie. J’y reviens peu. Je me force à ne pas y revenir, à avancer… C’est aussi un exercice, un entrainement, un bloc-notes… Ma gym (presque) quotidienne.


En quinze ans, j'ai écris 1 court métrage (celui-ci), et 3 nouvelles très courtes. C'est peu. Trop peu pour une qualité on ne peut plus aléatoire. Sans doute que j'écluserais tout cela au fil des mois, comme un exutoire – afin de ne plus en parler.

Robert Towne est un grand scénariste – et un mauvais réalisateur. Je pense que je sais lire. Je n’ai pas écris pendant (trop) longtemps. J’en avais abandonné même la pensée. J'étais passé à autre chose. Et puis, la vie n’a ramené vers l’intelligence, vers une ambition. Mais j’ai perdu une dizaine d’année. Alors, si je me soigne, je n’ai plus le temps d’apprendre.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Tu n'as plus le temps d'apprendre? Tu n'as plus le temps d'apprendre??? A 33 ans?
(avec l'accent) Bonne mère, qu'est-ce qu'il faut pas entendre...
Ah, Michel, si j'étais à Paris, je sonnerais à ta porte et je te tirerais l'oreille...
Je ne crois pas que l'on puisse "apprendre" à écrire. En revanche, on peut peaufiner son écriture, trouver sa "voix" avec un "x") et assimiler les règles de l'écriture scénaristique. Cédric l'a fait, je l'ai fait, et crois-moi, je lis ton blog depuis quelques temps, tu peux le faire. Maintenant, si tu veux étaler à l'infini ton beurre de cacahuète, c'est comme tu veux : moi, j'aime bien en mettre beaucoup sur un petit bout de pain, pour bien en sentir le goût...

Michel a dit…

Ok - ok...