lundi 28 août 2006

Des Serpents dans l’avion

Je vous invite à lire le lien ci-dessous concernant le film Des Serpents dans l’avion
http://blogs.lesechos.fr/article.php?id_article=604
Cet article relate le process de développement du film ainsi que son résultat… Sans doute peu probant à lire les critiques. (Personnellement, tout ce qui est débile me plait – type South Park, ou certains films des frères Farrelly, par exemple). J’en extrais néanmoins cette conclusion :
« Alors, pourquoi une telle morosité devant le produit fini ? Les critiques spéculent. “C’est tellement bas, c’est effectivement mauvais”, est un thème récurrent. Mais le plus intéressant est sans doute celui-ci : si les “fans” se sont passionnés pour le processus collaboratif lui-même, le résultat final les intéresse peu. La valeur du divertissement était dans le dialogue, pas sur l’écran. Une leçon qui fera certainement réfléchir Hollywood. »
Cela me rappelle ce que me disait un copain – comme une sorte de sentence : « Plus il y a de scénaristes sur un film, moins le film est bon. » Le blog, la rapidité des technologies de l’information… sont des outils. Et en l’occurrence, ils ont été traités comme une finalité. « L’intelligence collective » (cf. tout le discours de Ségolène Royale) existe peut-être, mais elle ne remplace pas notre cerveau ni notre sens critique. Peut-être même qu’elle le phagocyte. D’autre part, le ‘fan’ qui participe à un tel dialogue, n’est pas le même quand il se rend au cinéma. Son rapport à la chose change, sa démarche est différente. Dans un cas, il est partie prenante d'une création - devient créateur ; dans l'autre, il cherche les effets porteurs de la passivité, le rêve. Et puis, sincèrement, achèteriez-vous votre propre livre ? Ou vous déplaceriez-vous au cinéma pour voir votre film, en achetant votre place qui plus est ? Les nouvelles technologies peuvent créer un lien, générées un effet miroir, dans un temps si rapide qu’il en devient virtuel. Mais la génération spontanée n’existe pas plus dans le cinéma que dans la science. Un homme, une page blanche, l'alchimie des rencontres…

Mais est-ce si clair ? Faut-il rejeter cette méthode participative ? Personnellement, je ne sais pas - je ne suis pas catégorique - peut-être la forme, le sujet, la sélection... bref, la méthode n'était tout simplement pas la bonne...

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