mardi 15 mai 2007

The Movie Magic is Gone


Voilà, je suis assez épuisé, mais quand même, je voudrais avoir votre avis sur cet article de Neal Gabler, La magie évanouie, paru dans le Los Angeles Times, et traduit sur le site Ecrans. "On peut discuter des arguments de Gabler, telle sa nostalgie pour un âge d’or du septième art, mais la clarté de son diagnostic est une incitation à une réflexion élargie sur les enjeux d’un cinéma renouvelé."

Mon ami Mister Fred pense que le cinéma va devenir ce qu'est le théatre aujourd'hui : il existera toujours, mais pour une petite frange du public. C'est possible, voire probable, à ceci prés que l'économie du cinéma est différent : plus de moyens, et surtout, plus de produits dérivés, d'économies annexes.

Pour ma part, je pense que le cinéma deviendra de plus en plus un produit marketing, une vitrine. L'article en question explique le changement de mentalité, l'évolution sociologique du public. Extrait : "Une étude récente de Zogby montre que 45 % des Américains qui vont au cinéma ont réduit leur fréquentation des salles depuis cinq ans ; la frange la plus touchée étant celle très prisée des 18-24 ans. Dans le même temps, 21 % des personnes interrogées déclarent ne jamais aller au cinéma."


C'est un texte important, qui mérite débat : mais plus encore, une remise à plat de notre façon de concevoir la dramaturgie, d'écrire pour le grand écran. Une autre façon de produire et de concevoir, aussi. Mais comment ?



4 commentaires:

Anonyme a dit…

Zut, je ne me souviens jamais de mon mot de passe. Bref, je suis Mélancolie.

A vrai dire je trouve cet article assez mièvre.

Que les gens n'aillent plus au cinéma, c'est normal. Le cinéma a été inventé pour les gens à une époque où la télé n'existait pas. Ils se déplaçaient vers l'écran parcequ'ils n'en avaient pas chez eux. Aujourd'hui, tout ça a évolué.

On a eu la télé, la vidéo (surtout) et l'internet. Donc, se déplaçer pour payer 9 euros, c'est un peu ridicule.

Moi je ne vais au cinéma que lorsque j'ai envie de manger des pop-corn (une fois tous les mois à peu près) ou quand vraiment je ne sais pas quoi faire et que je me sens l'envie de l'oublier.

Sinon je préfère le net. Le nombril des gens est plus passionnant.

Peut-être internet isole et aide à développer une certaine forme de schyzophrénie.

Mais il va aussi en // créer du nouveau collectif à long terme donc, aujourd'hui c'est évidemment plus passionnant. Le cinéma lui ne crée pas de collectif. Donc actuellement, il devient inutile.

Le cinéma a mis le théatre à la poubelle. Internet va mettre le cinéma entre parenthèse.

Aujourd'hui les gens ont besoin de moins de passivité et de politique et de narcissisme. Pas la peine de pleurnicher comme elle fait. Je ne vois pas où est le problème ?

Quant à cette lamentation sur les stars et le cinéma qui n'existent plus en tant qu'objet culturel d'élite. Sérieusemement, c'est pas un mal.

Qui peut se plaindre, à part les cinéphiles auteuristes qui ont fondé TOUTE leur vie sur le film, que la culture cinéma soit évaluée enfin à sa juste valeur ?

Tout le monde le sait maintenant. Faire un film ne demande pas d'avoir le QI d'Estein, loin s'en faut.

Quant aux stars de cinéma, ben franchement, on préfère ne pas trop les écouter parler parceque c'est vraiment pas la joie.

Michel a dit…

CQFD.

Anonyme a dit…

Ouais enfin faut pas déconner non plus... Déjà l'article est une traduction et nous ne vivons pas aux Etats-Unis. Quelques remarques sont pertinentes mais j'ai l'impression que l'auteur compare tout à n'importe quoi. Opposer la vie des stars aux films, l'idée a déjà été revue mille fois, mais il ne va pas jusqu'au bout de l'idée : et s'il n'y avait plus de stars ? Ou plus de film ? Ce qui pose la question de ce qu'entend l'auteur par "star" ? et par "film" ?

Mélancolie, je trouve que dénigrer le cinéma de la sorte est assez étrange et ta boutade sur le pop corn est assez effrayante et symptomatique (surtout pour moi qui n'ai jamais mangé dans un cinéma). D'ailleurs elle me rappelle une boutade semblable : "Avant on allait plutôt au cinéma pour voir un film. Aujourd'hui il semble qu'on y aille plutôt pour manger." de Pierre Daninos. En fait manger au cinéma revient à adopter la même attitude que chez soi : on regarde, mais en faisant autre chose.

Payer 9 euros pour une place, est clairement aberrant, mais heureusement qu'il existe autre chose que des multiplexes (jusqu'à quand ?) et un cinéma de quartier, permet de se retrouver (j'y vais avec des amis, et je m'y suis fait des amis au cinéma, bon ok dans des cinéma dit "musée" mais quand même).

Je déteste viscéralement l'isolement que crée les nouveaux médias, ou plutôt , médium, même avec la télé on s'invite les uns les autres à voir un DVD ou un match de foot, mais invite-t-on quelqu'un à venir voir un site chez soi ?

Le nombrilisme est un sujet intéressant (et encore) mais son objet est sa propre limite. Le sujet s'épuise vite et il ne fabrique rien, ni pensée, ni expérience. Des millions de fichiers à disponibilité sur le net sont plus pour moi l'expression, la concrétisation des millions de potentialités, de choses, de films ou de musiques qui ne m'intéressent pas. Avant on en avait pas idée, on allait se promener (ou au cinéma tiens) aujourd'hui on a juste la preuve d'un monde bouillonnant. Mais il ne tient qu'à nous de sortir pour le vérifier par nous même plutôt que de vivre par procuration les choses.

Du cinéma il y en a partout (dans les jeux vidéos justement, sur Youtube, etc) Je pense qu'on aura toujours besoins de références pour parler, être sur la même longueur d'ondre que les autres. D'ailleurs que dit-on dans nos mail ou dans nos conversations virtuelles : tu as vu la dernière vidéo ?

Dire que le cinéma est mort revient à dire que l'image est morte. Je pense qu'on est loin, très loin de ça. Ne serait-ce que parce que cinéma est aussi narcissisme.

Florence Meichel a dit…

Bonjour

Juste vous souhaiter de retrouver vos forces bien vite ! :-)

Très bonne journée à vous !