jeudi 1 février 2007

Muraille de verre

Je suis face à une montagne intime, une muraille de verre - de celle qui inhibe. Suis pétrifié, n'avance plus, là, reste impassible, immobile et fatigué sans même avoir commencé - n'arrive à rien, ne pense plus, lis à avec peine, retourne, gelé à force d'attendre une improbable avancée de mes mains - rien, rien, je n'arrive à rien. Je me penche sur des projets annexes, me dit : « je termine celui-ci pour après m’y consacrer, me lancer ». Et je repousse. Inévitable procrastination et paresse. Pour prendre une douche froide, il ne faut pas se poser de questions. Faut y aller, et vite, c’est tout. Le temps à hésiter rend plus difficile l’action.

Avant de s’enfermer toute une semaine, George Simenon faisait examiner par un docteur l’ensemble de sa famille – femme(s), enfants…. Rassurer, il pouvait s’isoler, se concentrer, écrire – rien d’important ne le troublerait.

Atteindre mon Everest. Et tranquillement, m’endormir.




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