lundi 4 septembre 2006

Convictions (1)

J’ai lu la contribution de la société MAKINGPROD, et de son gérant, Monsieur Matthieu Viala, à la révision de la directive européenne « Télévision Sans Frontière » - aout 2005.
http://makingblog.blogspot.com/
http://ec.europa.eu/comm/avpolicy/docs/reg/modernisation/issue_papers/contributions/ipgen-makinprod.pdf

J’en extrais cette phrase : « Les fondateurs de MAKINPROD sont persuadés que les producteurs de fiction, notamment français doivent remettre en cause leur méthode de production et leur rapport aux radiodiffuseurs afin de permettre à l’Europe de voir l’émergence de majors de production de contenus à l’image des studios de production américains. »

J’aurais aimé connaître le détail de cette phrase…Pour ma part, je vous livre quelques réflexions sur une possible ‘remise en cause des méthodes de production.

C'est sans doute prétentieux - mais j'assume. L’ensemble des post prendra quelques jours – je les ai divisé pour gagner en lisibilité…

D’abord, une citation…
« Ce sont les grands artistes qui font les grands marchands. » D-H Kahnweiler, cité par Pierre Assouline dans L’Homme de l’Art (en Folio – je le vous le recommande avec passion) http://www.amazon.fr/gp/product/2070381064/403-4084283-7563624?v=glance&n=301061)

Donc, je suis convaincu que :

- L’alchimie des rencontres peut, doit permettre, l’émergence économiquement viable d’une nouvelle vague dans l’industrie audiovisuelle en France. Les talents existent - à mon sens, les blogs sont une expression, une vitrine supplémentaire de ces talents en émergence… Mais aussi, que les nouvelles technologies sont l’outil idoine qui permet d’être tout à la fois plus efficace, plus précis et plus rapide…

- Que l’inéquation entre la démultiplication de l’offre et ce que nous désirons voir sur les écrans est de plus en plus patente. Quoique cela semble être en train de changer. Enfin, j’espère… tout doucement…

- Que l’audiovisuelle tourne en vase clos et que cela l’asphyxie tant dans son expression que vis-à-vis des spectateurs…

Je crois en la véracité, maintes fois exprimée, que nous vivons tout à la fois une mutation technologique (dématérialisation des supports, impact du numérique dans les salles…) et sociologique : l’envie de tout un chacun de disposer de l’œuvre répondant à ses désirs de l’instant, et ce quand cela lui plait, au déni de toutes contraintes et de la chronologie des médias…

Enfin, je crois à l’importance du rôle créatif du producteur pour répondre à ces nouveaux défis et ainsi déplacer les lignes - même si pour Orson Wells, la notion du rôle créatif du producteur, créé et symbolisée par Irvin Thalberg (en haut, à droite), était une hérésie.

Bref, je crois qu’on peut appliquer à l’audiovisuel la notion de R&D (Recherche et au Développement)…

A suivre…


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