vendredi 29 septembre 2006

Des livres... à acheter...





Sans compter les disques, les DVD... Décidement, c'est pathologique... Et encore, il n'y a pas la doc sur le concept sur lequel je travail en ce moment, ni les rencontres de hasard... J'ai encore deux livres à terminer. Et il faut que je me mette à mon roman. Peut-être que je développerai en parallèle, pour moi-même, le concept du jour...
Faut que je m'organise mieux.
Lecture d'un livre le matin - lecture d'un autre livre le soir... Ecriture d'un projet, le matin les jours pairs, d'un autre, les jours impairs - avant d'aller au boulot. Seulement, j'ai un problème pratique : je n'arrive pas à me lever... (à lire le merveilleux livre de Jean-Paul Dubois Tous les matins je me lève)

J'avais perdu pendant plusieurs années l'envie d'écrire, de produire, de faire. Peu à peu, elle revient. Non pas dans un sentiment : "je peux faire mieux que les autres" (ce qui est vrai, bien sur), mais pour moi-mêmes.
Le blog sert à cela : non pas un lieu d'exposition (quoique...), mais surtout de production et d'envies. Une contrainte physique à faire.
J'adore les nouvelles technologies.

jeudi 28 septembre 2006

La naissance d’une idée - Suite…


Deux éléments de réflexions :

Google investit 70% de son chiffre d’affaires dans la R&D. Si demain un nouveau moteur de recherche venait à être plus efficace, plus rapide, plus compétent… alors Google s’effondrerait… Toutes choses étant égales par ailleurs, comme disait le patron d'Intel, 'seul les paranoïaques survivent'...


Les salariés de Google se voient attribuer 1 jour ‘libre de droit’ par semaine (qu’ils peuvent cumuler) pour élaborer des projets personnels. Le management pense qu’il est préférable que les ingénieurs et les chercheurs travaillent sur des projets qui viendront alimenter à terme Google, plutôt que ceux-ci les quittent pour fonder leur start-up… Ils existent deux méthodes de management des ‘créatifs’ : donner des objectifs précis à atteindre (4 jours) tout en leur laissant une respiration personnelle (1 jour).
A noter que Google News est né ainsi.
Je rapproche cela de la philosophie de D-H Kahnweiler, qui pensait qu’en garantissant un revenu régulier à ‘ses’ peintres, il leur assurait la tranquillité d’esprit pour peindre.
François Mitterrand disait qu’il se réservait ses soirées – qu’il ne participait pas aux ‘diners en ville’. Pourquoi ? Pour garder en quelque sorte son ‘humus’.

Mais peut-on raisonnablement penser être un puits sans fond ? Bien sur que non – malheureusement, non.


Alors ? J’en parlerais dans les jours prochains… Enfin, il faut que je rassemble ma doc. et que j’en fasse la synthèse…

mercredi 27 septembre 2006

La naissance d'une idée...


Je parlais récemment d'avoir toujours un vivier d'idées en soi, à coté de soi, une sorte de soupe organique où se rencontrerait perpetuellement des concepts, des fiches de lecture, des rencontres... : bref, de créer un réceptacle à émulsion, à émulation.

Parce que la naissance d'une idée, c'est simplement la résultante d'une réaction chimique neuronale.
Ni plus ni moins.
C'est l'agencement d'éléments divers et d'informations éparses, qui assemblés, enfantent.
Cela se fait-il tout seul ? Oui, et non.
Oui, parce que c'est parfois indépendant, naturel. Non, parce que souvent, c'est aussi une analyse : on se pose un problème, une ambition, un objectif. Et on cherche. Mais, si on cherche, c'est toujours dans ce qu'on connait - ou, à tout le moins, parce qu'on en connait l'existence...

Aprés, il y a le travail, l'approfondissement, la confrontation : le développement. De ma petite expérience de l'audiovisuel, trop de ressources sont employées dans le développement, et pas assez (pour ne pas dire, inexistantes) dans la recherche. Et la recherche, c'est cela, un travail jamais terminé en amont, toujours renouvellé.

Cas pratiques - comment répondre à ces articles ?

Ainsi, celui du Monde daté d'aujourd'hui, disait ceci :

"Censure ? Autocensure ? La télévision française a toujours été timide pour ausculter le passé et encore plus le présent, comme le font depuis longtemps les chaînes anglaises publiques et privées, à qui l'on doit notamment Les Années Tony Blair ou L'Affaire David Kelly, de Peter Kosminsky. (...) Pourtant, les temps commencent à changer. Mi-septembre, le Festival de la fiction télévisée de Saint-Tropez a récompensé le téléfilm Vive la bombe !, de Jean-Pierre Sinapi, qui s'est inspiré d'une histoire vraie, celle de soldats du contingent contaminés lors d'un essai nucléaire souterrain en Algérie en 1962, après les accords de paix. Ce téléfilm devrait être bientôt diffusé sur Arte. Cette dernière et Canal+ poursuivent leurs productions de "fictions du réel".
La chaîne cryptée prépare des films sur l'affaire Elf, l'opération "Turquoise" au Rwanda, la banlieue ou le parcours de jeunes Français partis en Irak. Arte proposera en 2007 un téléfilm sur la présidentielle de 2002 et un autre inspiré des émeutes de Clichy-sous-Bois en 2005 produit par Cinétévé. "


http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3236,36-816888@51-816991,0.html


Autre article, autre sujet qui n'a rien à voir : "La presse parle trop peu des femmes"

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3236,36-816937@51-817028,0.html


On ne percoit pas nécessairement les mouvements de fond - mais une réactivité réelle se base sur la recherche, et non sur le développement. Elle permet de répondre virtuellement à tous les problèmes et les demandes. Elle définit efficacement ce qui convient de développer. Ou pas.

mardi 26 septembre 2006

Emily Dickinson

Dans le Choix de Sophie - film de Alan J Pakula, adapté du livre éponyme de William Styron -Sophie demande dans une bibliothèque à lire des receuils de poemes de Emily Dickinson. La bibliothécaire, lui répond :
- Vous voulez dire Dickens ?
- Non Dickinson. lui répond Sophie.
- Il n'existe pas d'auteur répondant à ce nom.
Fin de la discussion - le tout tourné, si je me souviens bien, en plongé...
Et pourtant...

Suite à ce film, j'ai recherché des livres de Emily Dickinson. Des poèmes si simples que les sentiments les plus purs s'y présentent tels qu'en eux-mêmes... J'ai lu. J'ai aimé. Aujourd'hui, le simple receuil est encore présent, chez moi - et le voir, me rassure comme un souvenir.

Il n'y a pas longtemps, un collège m'a demandé d'où me venais mes idées de lecture. Cette petite anecdocte est ma réponse.

lundi 25 septembre 2006

Gibbs et les larmes de Shirley...


Je reproduis ci-après les extraits du blog de Cédric sur Profils Criminels de M6. (c’est moi qui surligne)

http://cogitoduscenariste.hautetfort.com/archive/2006/09/21/ca-m-enerve.html
« Shirley Bousquet (…) campe un personnage que rien ne semble atteindre, pas même les blessures que peuvent avoir ses co-équipiers. Du coup, comme elle s’en fout, nous aussi. Et il ne suffit pas (et là je m’adresse directement aux auteurs) de lui faire dire à la fin « en fait j’avais peur mais j’ai fais semblant d’être sûre de moi » pour qu’on y croit et qu’on se sente concerné… »

(Personnellement, je trouve qu’il est plus professionnel que moi, qui ai abandonné au bout de cinq minutes… Donc, je me base sur cette note pour comparer cette série avec NCIS de vendredi soir…)

Gibbs s’occupe d’un jeune enfant tout au long de l’épisode – c’est assez marrant, parce que ça ne nous étonne pas le moins du monde – mais, il y a quelque chose – on s’en aperçoit pas vraiment, mais sa relation avec cet enfant est spéciale… C'est latent. Bon, l’épisode se passe… Et les dernières images sont celles-ci : Gibbs avec sa petite fille – personnellement, je ne savais pas qu’il avait un enfant. Et Gibbs en surimpression… Des images, qui répondent plus à un sentiment qu'à une question, qui en entrainent d’autres… Ca, c’est du grand art.

Dans le premier temps, l'expression des sentiments passent par le dialogue - dans l'autre, seulement les images...

Pour en revenir à Profil Criminel, pourquoi, par exemple, ne pleure-t-elle pas, seule, dans sa chambre, sous sa douche - peu importe ? Des larmes d’abord très douces, puis par saccades, mais trés retenues ? Pourquoi absolument lui ‘faire dire’ ses sentiments ? Elles semblent les cachées tout l'épisode - et à la fin, elle les révèle ? Ce n'est pas une femme, ce n'est plus un personnage - c'est une mécanique : on répond à un besoin.

M'enfin, c’était juste une question...


PS : pour faire plaisir à Cédric, je lui promet de parler d'Ingrid Chauvin - le néant et le vide sera le titre du post...

jeudi 21 septembre 2006

Virgule



J’avais prévu de vous parler de cryptozoologie – mais ce sera pour une prochaine fois…

Je vous encourage à lire le dernier post de Pierre Assouline – très instructif sur les mœurs littéraires (à ce propos, voir l’article de L’Express d’aujourd’hui, Carrefour des Editeurs, p.118-119).

http://passouline.blog.lemonde.fr/livres/2006/09/des_rumeurs_pas.html

(D’ailleurs, je vous encourage à lire quotidiennement le blog de Pierre Assouline…
http://passouline.blog.lemonde.fr/...)

Mais je voudrais rebondir sur ce passage (rien à voir avec ce qui précède) :

« Dès lors, Richard Millet se met au travail avec l'auteur. Littell se bat sur chaque virgule. L'éditeur le convainc d'alléger son manuscrit de quelque 60 pages, de corriger avec lui les anglicismes (il est de double culture franco-américaine) et de rajouter en annexe l'équivalence des grades entre les différentes armées (il a eu tort parce qu'on s'en fiche, mais peu importe). »

Ça, c’est intéressant – ce travail entre l’auteur et son éditeur : ‘se bat sur chaque virgule’, … Cette simple partie de phrase remplace toutes les hypothèses, les méthodes, les techniques : chaque virgule est importante, s’inscrit dans la logique d’une création, s’insère dans l’inconscient du lecteur (ou transpire de l’écran)… Ca vaut tous les cours du monde.

‘L'éditeur le convainc d'alléger’… Avoir l’œil extérieur, devenir cet œil - presque le troisième oeil : accoucher, se faire sage-femme... Faire que l'auteur sorte de lui-même, pour donner enfanter. Et puis vendre, bien sur. Voilà ce qu’est un éditeur (ou un producteur…).

mercredi 20 septembre 2006

14 Juillet 1789


'Rien' aujourd'hui - et pourtant tant de choses...
Je suis en réserve de la République...

mardi 19 septembre 2006

Les Services...


http://www.nouveau-monde.net/livre/index.cfm?GCOI=84736100644070&fa=description

Il va de soi que les Services ne font pas de communiqué de presse.

Quoique.


J’extrais cette phrase du livre de Gordon Thomas, Histoire Secrètes du Mossad (p.506) : "J'ai appris, depuis longtemps, que le Mossad, comme tous les services secrets, aime bien faire connaître son point de vue sur les événements."

Question suivante : comment les Services communiquent-ils ?

En fait, c’est à la fois toujours trés simple, et toujours trés compliqué. D’une part, ce ne sont pas la CIA, le Mossad ou la DGSE, en tant qu'entité, qui communiquent, mais des groupes à l’intérieur de ces organisations. Ensuite, ce n’est jamais gratuit – il y a toujours une part d’instrumentalisation, un but, un effet miroir et des coups de billard à plusieurs bandes... Donc, comment communiquent-ils ? Par les fuites, la presse d’investigation, les essais, les romans… De John Le Carré aux SAS, en passant par Henry Porter...

Ci-joint deux sites internet extrément interressants - et à l'abonnement prohébitif pour les particuliers que nous sommes...

http://www.geopolitique.com/

www.intelligenceonline.fr/

Pour finir, je reproduis pour partie la présentation de l'émission de radio - Rendez-vous avec X, tous les samedis sur France Inter à 13 h 20...

"Patrick Pesnot, écrivain, journaliste, travaillait à la Bibliothèque de l'Arsenal quand X est venu s'asseoir à côté de lui et, mine de rien, a engagé la conversation… La suite, c'est cette aventure que vous propose France Inter. Une série d'entretiens sur des affaires du XXème siècle à nos jours, que vous connaissez tous… Mais X, lui, connaît les secrets que dissimulent ces dossiers. Et que l'Histoire, l'Histoire officielle, a curieusement passés sous silence. (...)"
http://www.radiofrance.fr/franceinter/em/rendezvousavecx/

Je vous parlerai peut-être du livre de Gordon Thomas, Les Armes Secrètes de la CIA, plus tard…

http://www.nouveau-monde.net/livre/?GCOI=84736100806070

PS : je dis tout çà, mais en fait j'en sais rien - c'est seulement un rapprochement de diverses lectures et une intuition trés largement partagée. Loin de moi la théorie du complot - elle même est vraiment trop simpliste... On en reparlera peut-être...




lundi 18 septembre 2006

Bon, concrètement ?

J’ai assez vite pris conscience de mon inaptitude à me concentrer sur une seule chose – il y en a tant… Quelques nouvelles, quelques fragments… très peu de choses conservées… à peine quelques mots. Je suis (sincèrement) respectueux de ceux qui écrivent sur la durée, avec obstination – acharnement. Même sans talent. Croire, c'est déjà beau.

Les post qui précédent sont là comme base – une sorte de vade-mecum. Comme rappel aussi. Une mise à plat de mes neurones, pour moi-même - formaliser. Peut-être aussi ai-je une conscience trop aigue de mon manque de talent – le tout allié avec trop d’orgueil et une volonté hystérique de la perfection - de mon point de vue… (sic !)

Le syndrome « être Chateaubriand ou rien… » en quelque sorte. Et puis, je suis du genre impatient avec moi-même. Je veux embrasser le monde de mes bras trop maigres - tout savoir, tout comprendre, tout aimer : et partager.

Papillonner, assembler pour enfanter, aller de droite à gauche – j'aime ce va-et-vient compulsif. Alors, pourquoi ne pas… oser, éditer des idées en vrac ? Entre celles écrites, mes notes, ma bibliothèque, mes lectures quotidiennes… je dois en avoir assez pour tenir quelques jours, quelques semaines… quelques temps.

Et puis, et puis… Mais, je dois mettre tout çà en forme… sans doute les approfondir encore, un peu.

Toujours appronfondir et croiser.

vendredi 15 septembre 2006

Positif !!!!!!!


J'ai été récemment sur le site http://www.1001scenaristes.com/ pour voir un peu ce qui s'y trouvait... Au delà que la qualité, je voudrais quand même remarquer que le sujet à la mode, c'est le terrorisme. Comme à l’époque de Star Wars, on a vu émerger plein de sujet sur les galaxies…

Donc, deux choses.

Pourquoi tant de temps et d’imagination pour suivre la mode du jour ? Je ne comprendrai jamais ça. Où se situe l’intime, la part personnelle ? Ou alors, se pourrait-il que tant d’histoires attendaient le moment propice pour surgir ? Mais, j’en doute… J'ai toujours pensé que quand une nouvelle venait à la une des journaux et à l'attention du plus grand nombre, c'était inutile d'y travailler et qu'il fallait trouver autre chose.

http://www.lefigaro.fr/france/20060914.FIG000000081_al_qaida_designe_la_france_au_gspc_algerien.html
A moins de pouvoir faire différent, à coté... Et encore.


Autre chose : je cite ci-aprés Jean-Michel Aphatie dans un de ces derniers post –(
http://blog.rtl.fr/rtl-aphatie?a=1&dateaffiche=&pos=1 )
« Il faut ajouter que ces nouvelles qui nous angoissent nous empêchent d'en entendre d'autres qui pourraient nous rassurer »

Agissons à contre courant, proposons de la contre programmation : soyons positif – et recherchons-les, ‘ces nouvelles qui pourraient nous rassurer’

Je vous livre deux sources d’optimisme…

http://www.roger-faligot.com/livres/seigneurs_de_la_paix.html
Mot de l'éditeur sur le livre Les Seigneurs de la Paix – Roger Faligot, Seuil (2006)
"Grâce à eux, la guerre recule. Eux, ce sont les " seigneurs de la paix ". Ils sont gens discrets, ils évitent la télévision qui, elle, goûte la fureur et le sang. Mais ils agissent, ils s'interposent, ils s'offrent en médiateurs. Et depuis vingt ans, malgré les drames, malgré les massacres de Bosnie ou du Rwanda, ils marquent des points, ils inventent une sorte d'art de la paix sans précédent dans l'histoire humaine. Depuis la fin de la guerre froide, Roger Faligot les a suivis à la trace. Il les a interrogés. Il décrit ici leurs réseaux, leur obstination méthodique, d'Irlande au Pays Basque, des Balkans au Burundi, au Soudan, au Guatemala, au Sri Lanka, au Cachemire... Il dresse le portrait de ces hommes de bonne volonté, pour la plupart des Européens, qui démobilisent les enfants-soldats, recyclent les ex-guérilleros, font vivre ensemble des clans naguère hostiles, aident à l'accouchement de nouvelles démocraties. Même le monde musulman, malgré la guerre d'Irak et le " Djihad " mortifère d'Al-Qaïda, subit des changements remarquables, en Algérie, au Liban, au Pakistan, en Indonésie. Sur le théâtre israélo-palestinien, le sentier escarpé de la paix, amorcé à Oslo, épouse une nouvelle orientation. Grâce à Roger Faligot, l'odyssée des " seigneurs de la paix ", racontée pour la première fois, nous apprend à décoder l'Histoire contemporaine. L'espoir est permis. Ce n'est pas affaire d'optimisme mais d'information."

C'est passionnant à lire et à analyser... C'est sur ce genre de sujet, qu'il faut sauter !!! J'en reparlerai certainement d'ici peu. Ou pas

Et puis l’édito d’Erik Izraelewicz ce matin sur Europe 1 et reproduit sur son blog…

http://blogs.lesechos.fr/article.php?id_article=635

Voilà - cela n'entame en rien la lucidité - peut-être même que cela la renforce ! Et par pitié, ne me parlez plus de terrorisme... Ou alors différemment.

Et encore.

jeudi 14 septembre 2006

Le rapport au livre

Plus qu’un rapport tactile, j’ai un rapport charnel, métaphysique au livre.
Ce doit être atavique, pathologique.
Je vais rarement dans une librairie avec une idée en tête, un objectif d’achat, même imprécis. Je me laisse guider – par les têtes de gondoles, l'agencement des étagères - j’adore l’empilement, les tas de livres - la lumière, une forme entrevue, un instant…
Je déambule.
Comme Buck, souvent un livre ‘m’appelle’. Je le vois, lis la quatrième de couverture, le repose, passe à autre chose… et j’y reviens. Une fois, deux fois (je résiste), parfois, un autre jour, pour finalement, succomber - l’acheter. Sans nécessairement le lire (au désespoir de ma femme), il est là, présent.
Un jour, il me sera utile. Il reviendra, entrera dans ma vie. Déjà il me rassure.
Le livre est un objet physique - un médium pour le virtuel. Sans cet objet entre les mains, la porte vers ce monde ne s’ouvre pas – n’existe pas.
Pourtant, la rentrée littéraire me laisse de marbre – trop de choses, trop de cliquetis… Tout cela noie mon désir.
Et je fuis.


mercredi 13 septembre 2006

No comment



Je vous laisse juge – comparez ceci :

http://www.leblogtvnews.com/article-2589837.html

A cela :

http://birenbaum.blog.20minutes.fr/archive/2006/09/11/la-censure-selon-villepin.html

http://www.leblogtvnews.com/article-3822570.html

No comment

Le fond et la forme

http://docuboom.typepad.com/docuboom/2006/09/docuboom_0012_l.html

Prenez le temps de voir cette vidéo en lien - 4 minutes - tout en gardant à l'esprit que, ce que ces productrices disent pour le documentaire, cela s'applique à la production en générale (cinéma, fiction, etc.).

Au-delà du fond (je vous en laisse juge… c'est passionnant et édifiant), j’aimerai noter la forme de l'interview. Et la comparer avec celle de Gus Van Sant réalisée par Olivier Nicklaus pour la sortie de Elephant - Rentrée Cinéma 2003 - dvd des Inrocks. A la caméra, Eric Mulet.
(Quelques photos d'Eric Mulet :
http://images.google.fr/images?hl=fr&ned=fr&q=%C3%A9ric%20mulet&sa=N&tab=wi)

Même problème de moyens de productions - très, très faibles – voire inexistants.
Même problématique : intervention, face caméra.

Et pas le même résultat : le cadrage, la lumière… (bon, pour la lumière, peut-être est-ce du au net… mais pas seulement...). Autant le premier est formellement sympa, mais globalement sans intérêt (vous me direz, ce n’était pas le but...), autant second est beau. En plus d'être de grande qualité.

L'importance est aussi dans le regard - et cela n'a rien à voir avec les moyens techniques mis à disposition - avec l'argent. D'ailleurs, dans quelle mesure ne doit-on pas créer des contraintes pour que chacun se révèle...

Et si possible, pour de telle séquence - faire appel à un photographe professionnel qui possède un regard. C’est tout bête, mais ça change tout.

mardi 12 septembre 2006

Web 2.0 et la création

Je relatais dans un précédent post la ‘nouvelle’ méthode d’écriture ayant abouti à ce chef d’œuvre… (Oups !)
http://affinits-eclectiques.blogspot.com/2006/08/des-serpents-dans-lavion_28.html

Je faisais surtout référence à un post de LAETITIA MAILHES paru dans le blog des Echos de l’Innovation..
http://blogs.lesechos.fr/article.php?id_article=604

Je voudrais juste revenir sur ce point en mettant en parallèle le post de FRANCIS PISANAI sur le l’application du Web 2.0 aux ‘entreprises et travailleurs du savoir’,
http://pisani.blog.lemonde.fr/pisani/2006/09/entreprise_20_1.html

Lisez cet article et attardez-vous comme moi aux suivants qui ne manquerons pas de venir – je retiens néanmoins cette phrase :

« D'une façon plus générale, il faut laisser aux employés (internautes, blogosphère ?) une ample faculté d'apporter leurs contributions, de devenir des auteurs, que ce soit sous forme de blogs ou de wikis. Non pas "qu'il y ait de nombreux Shakespeare inconnus mais parce que la plupart des gens peuvent contribuer avec quelque chose, qu'il s'agisse de savoir, d'intuition, d'expérience, d'un commentaire, d'un fait, d'une correction, d'un lien etc." » (C’est moi qui surligne)

Voilà donc un commencement de méthode et d’application concrète des nouvelles technologies à l’industrie de l’audiovisuelle – à la recherche et au développement.

Rien ne remplace l’auteur conscient, son travail de sélection et de recherche personnelle – mais tous, nous pouvons apporter une pierre dans le détail. En plus du talent et/ou du travail, tout se joue (souvent) dans le détail, le différent, celui qui approfondit, qui densifie, qui rentre en résonnance…
Toutes ces ‘pierres’ sont des potentiels à construction – mais encore faut-il savoir exactement ce que l’on veut vraiment. Tout ici est question de préparation, d’acharnement, de réflexion - solitaire. Et ensuite d’ouverture aux autres. Puis, de sélections intimes et personnelles. C’est un va-et-vient, entre soi et l’extérieur, sans cesse renouvelé.
Après, c’est une question d’équilibre, de dosage… et encore et toujours de talent.

lundi 11 septembre 2006

Web 2.0 et les livres


Lu dans le dossier Web.2 de Courrier International n° 826 du 31/08/06, page 32 :Interview du philosophe allemand des médias, Norbert Bolz :
« Comment un professeur de communication prépare-t-il ses enfants à cette façon de vivre ? (le rapport avec les nouveaux médias) :
Vous voulez dire : comment je leur lave le cerveau ? J’essaie de leur faire entrer dans le crâne qu’il faut qu’ils lisent des livres. (…) Tout ce que je leur dis, c’est : lisez des livres, sinon vous ferez partie des perdants. (…) Je vois bien avec mes étudiants : ils réussissent effectivement à ne percevoir les livres qu’accessoirement. »


Nous sommes submergés d’information. Nous devons avoir une « colonne vertébrale intellectuelle » solide pour comprendre notre monde et être réactif à celui-ci. Trop souvent, tous, nous nous contentons de
http://news.google.fr/ pour approcher la réalité et l’humain. Or, Google n’a d’autre ambition que de nous amener vers… Ne confondons pas un chemin plus rapide (et sa synthèse) avec l’aboutissement de celui-ci…

Les nouvelles technologies sont des accélérateurs de particules – mais, elles n’enlèvent en rien l’analyse de ces mêmes particules.

On ne vit pas dans les livres – ils multiplient nos vies. C’est très différent. L’intérêt, ce n’est pas la vie, puis les livres – mais l’interaction des deux.

Dans les post de ces prochains jours, je vous ferai part de quelques livres. Non pas des résumés ni même des critiques. Peut-être des liens.

A vous de travailler.

vendredi 8 septembre 2006

Hypnotique

Pas d’autres commentaires - je suis fasciné… hypnotisé.

Photo de Douglas Gordon. A voir le post intitulé L'œil libéré des limites se situant dans archives, à la date du 3 aout, du blog ci-dessous.

http://lunettesrouges.blog.lemonde.fr/lunettesrouges/

jeudi 7 septembre 2006

(4) Sortons les flingues !

Tout ici est affaire de paresse intellectuelle.

Comme toute chose, la notion de pitch, la production de concept ne se suffit pas à elle-même. Bien sur que non ! Elle sert pourtant à construire sa propre sincérité avec comme point d’ancrage ces quelques mots, l’alliage du travail conscient et inconscient, l'oubli qu’est notre propre intimité, la volonté farouche d’aller au bout de celle-ci... tout le processus de création découle, s'imbrique dans ce travail.

Après, c’est imperceptible - c’est une équation telle que le mystère d’une réussite, et plus encore d'un succès, reste entier. Hitchcock écrivait une phrase ou deux, en gros caractères, sur une feuille de papier. Puis, il développait, travaillait avec son scénariste ce petit bout de phrase – approfondissant chaque aspect, la menant à sont terme, exprimant tout le potentiel de ces quelques mots…

L’intelligence collective, ce n’est pas entasser l’un l’autre des éléments, comme dans une sorte de mille-feuilles intellectuel. C’est plutôt, par l’échange, par l'accord des intelligences, créer quelqu’un chose d’autre… C'est enfanter.

Un jour Alain Sardes dit à Alain Corneau :

– Alain, et si on refaisait un polar. Ressortons les flingues !

Ils ont recherché un scénariste – ce fut, Michel Alexandre . Ce fut Le Cousin.

Sortons les flingues !

Post-scriptum

Après ces quelques notes, je voudrais vous inviter à la lecture de ces ouvrages :



A quand notre Nouvel Hollywood ?

mercredi 6 septembre 2006

(3) Une méthode… suite

L’investissement dans la recherche de concepts, de nouveaux talents… tout cela doit permettre de produire au meilleur rapport. Cet investissement initial (au demeurant fort négligeable – se composant principalement de documentation, de défraiements et de matière grise), mutualisé lors de la mise en production d’un des projets, permet l’application d’une démarche industrielle déjà efficiente dans les nouvelles technologies – logiciels ou jeu vidéo, par exemple - tout en respectant les particularités de prototypes propres à l’audiovisuel.

Pour être réalistes et efficaces, économiquement viables, ces principes doivent s’accompagner d’une préparation en amont plus importante, d’une R&D systématique, applicative, systémique. Chercher, c’est être un orpailleur de l’esprit : c’est long, fastidieux… Et souvent improductif. Ou comme le demandait Pierre Lescure à André Rousselet lors de son embauche à Canal + : c’est aussi le droit de buller.

De fait, la logique exprimée trouve sa place dans les nouveaux modèles de production - cf. Les Cahiers du Cinéma de janvier 2006 - tout en allant au bout de celle-ci : « De nouveaux modèles de production sont en train de naître (…). Parmi les modèles, une version lourde, inspirée des Studios hollywoodiens : des sociétés de financement et de commercialisation, qui passent commande de films à des producteurs-satellites et s’occupent de les rentabiliser sur tous les marchés. »

Anticiper pour demain ce qui se pressent aujourd’hui… c’est créer perpétuellement un vivier de projets, d’idées et de concepts afin d’être plus réactif dans l’analyse, plus rapide dans le développement et plus efficace dans la production. L’ambition idéaliste : mettre en œuvre dés à présent des méthodes de recherche très en amont au processus habituel ayant court dans l’audiovisuel.L'heuristique est la science de la découverte : pourquoi ne serait-elle pas la différence ?

Post-scriptum
Concernant la notion de concept, lire ci-après.
http://www.joug.org/fffb/docus/eccfr.doc
A savoir également que Thierry Ardisson investit dans ce type de recherche – cf. son interview dans Studio Magazine.




mardi 5 septembre 2006

Une journée dans la vie de Lionel Jospin

Voir l'article de Libération d'aujourd'hui http://www.liberation.fr/actualite/politiques/202427.FR.php

Je vais m'empresser de l'acheter - en ces moments où faire une fiction politique devient tendance (cf. Etat de Grace...), un regard décalé ne peut pas faire de mal - voire faire toute la différence...

lundi 4 septembre 2006

Convictions (2) - Une méthode



Plus qu’une ligne, une méthode de travail - simple, issue de l’expérience et de l’observation :

- Avoir l’esprit sentinelle - tout lire, tout voir, tout entendre : lecture de la presse, des revues spécialisées, des livres - sciences, politiques, artistiques… Mais aussi, savoir flâner chez les libraires, sur les ondes ou dans les festivals (cinémas, musiques, BD…).

- Animer un réseau de rabatteurs d’idées et de partenariats (journalistes, éditeurs, artistes…) afin que les mailles des filets soient suffisamment serrées et créer ainsi un appel d’air pour capter, happer les talents : les nouveaux, les anciens, les délaissés… Ne jamais oublier les talents sous-estimés ou délaissés… En cela internet démultiplie le potentiel, la vitesse et les connexions.

- Tout cela et bien d’autre, afin de générer l’interaction de ces éléments et faire ‘jaillir l’étincelle de l’inconscient’.
Et les rencontres.

Pour répondre à la convergence des écrans, il est nécessaire de décloisonner, de faire converger les talents vers un but simple : grâce à un concept fort, un angle original, raconter une histoire humaine.

Le challenge ne signifie rien si l’homme n’est pas au centre de nos préoccupations. Ce ne sont ni les idées ni la technologie mais les personnes qui les vivent qui font la différence entre le potentiel d’un succès et un échec.

Parler de cœur à cœur au travers d’histoires sincères et vraies.


A suivre...

Convictions (1)

J’ai lu la contribution de la société MAKINGPROD, et de son gérant, Monsieur Matthieu Viala, à la révision de la directive européenne « Télévision Sans Frontière » - aout 2005.
http://makingblog.blogspot.com/
http://ec.europa.eu/comm/avpolicy/docs/reg/modernisation/issue_papers/contributions/ipgen-makinprod.pdf

J’en extrais cette phrase : « Les fondateurs de MAKINPROD sont persuadés que les producteurs de fiction, notamment français doivent remettre en cause leur méthode de production et leur rapport aux radiodiffuseurs afin de permettre à l’Europe de voir l’émergence de majors de production de contenus à l’image des studios de production américains. »

J’aurais aimé connaître le détail de cette phrase…Pour ma part, je vous livre quelques réflexions sur une possible ‘remise en cause des méthodes de production.

C'est sans doute prétentieux - mais j'assume. L’ensemble des post prendra quelques jours – je les ai divisé pour gagner en lisibilité…

D’abord, une citation…
« Ce sont les grands artistes qui font les grands marchands. » D-H Kahnweiler, cité par Pierre Assouline dans L’Homme de l’Art (en Folio – je le vous le recommande avec passion) http://www.amazon.fr/gp/product/2070381064/403-4084283-7563624?v=glance&n=301061)

Donc, je suis convaincu que :

- L’alchimie des rencontres peut, doit permettre, l’émergence économiquement viable d’une nouvelle vague dans l’industrie audiovisuelle en France. Les talents existent - à mon sens, les blogs sont une expression, une vitrine supplémentaire de ces talents en émergence… Mais aussi, que les nouvelles technologies sont l’outil idoine qui permet d’être tout à la fois plus efficace, plus précis et plus rapide…

- Que l’inéquation entre la démultiplication de l’offre et ce que nous désirons voir sur les écrans est de plus en plus patente. Quoique cela semble être en train de changer. Enfin, j’espère… tout doucement…

- Que l’audiovisuelle tourne en vase clos et que cela l’asphyxie tant dans son expression que vis-à-vis des spectateurs…

Je crois en la véracité, maintes fois exprimée, que nous vivons tout à la fois une mutation technologique (dématérialisation des supports, impact du numérique dans les salles…) et sociologique : l’envie de tout un chacun de disposer de l’œuvre répondant à ses désirs de l’instant, et ce quand cela lui plait, au déni de toutes contraintes et de la chronologie des médias…

Enfin, je crois à l’importance du rôle créatif du producteur pour répondre à ces nouveaux défis et ainsi déplacer les lignes - même si pour Orson Wells, la notion du rôle créatif du producteur, créé et symbolisée par Irvin Thalberg (en haut, à droite), était une hérésie.

Bref, je crois qu’on peut appliquer à l’audiovisuel la notion de R&D (Recherche et au Développement)…

A suivre…