jeudi 14 septembre 2006

Le rapport au livre

Plus qu’un rapport tactile, j’ai un rapport charnel, métaphysique au livre.
Ce doit être atavique, pathologique.
Je vais rarement dans une librairie avec une idée en tête, un objectif d’achat, même imprécis. Je me laisse guider – par les têtes de gondoles, l'agencement des étagères - j’adore l’empilement, les tas de livres - la lumière, une forme entrevue, un instant…
Je déambule.
Comme Buck, souvent un livre ‘m’appelle’. Je le vois, lis la quatrième de couverture, le repose, passe à autre chose… et j’y reviens. Une fois, deux fois (je résiste), parfois, un autre jour, pour finalement, succomber - l’acheter. Sans nécessairement le lire (au désespoir de ma femme), il est là, présent.
Un jour, il me sera utile. Il reviendra, entrera dans ma vie. Déjà il me rassure.
Le livre est un objet physique - un médium pour le virtuel. Sans cet objet entre les mains, la porte vers ce monde ne s’ouvre pas – n’existe pas.
Pourtant, la rentrée littéraire me laisse de marbre – trop de choses, trop de cliquetis… Tout cela noie mon désir.
Et je fuis.


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