vendredi 30 mars 2007

C'est pas pour me vanter...


... mais quand même.


Lire ceci... puis ceci...

Table


1- Je ferai des post plus courts et j'inclurai de la musique (j'y suis bien arrivé avec les vidéos...)
2- J'oserai travailler pour moi en allant au bout de mes idées, avec rigueur, émotion et certitude que le chemin importe plus que le but.
3- Je réglerai mes problèmes d'ego.
4- Je cesserai d'être timide, maniaco-dépressif et de me poser trop de questions (cela m'inhibe..)
5- Je lirai plus (on ne lit jamais assez...)
6- Je n'attendrai rien et espèrai tout.
7- Je ne me disperserai plus (en contradiction avec le 2...)
8- Je ne serai plus naïf Je ne serai plus naïf Je ne serai plus naïf Je ne serai plus naïf Je ne serai plus naïf...
9- Je refuserai mon nihilisme latent, qu'il soit passif ou destructeur, hégelien ou nietzschien.
10- J'existerai, enfin.
Ben, c'est pas gagné...

jeudi 29 mars 2007

Dexter

En mai, Canal+ diffusera la série Dexter. Michael C. Hall interprète le rôle de Dexter Morgan, un brillant expert en criminologie. Il travaille dans un service médico-légal. Avec une sacrée particularité... il est lui-même serial Killer de criminels... "Dexter brise absolument tous les codes de la narration, aux antipodes de la voix moralisatrice de Mary Alice des Housewives. Dans un univers "Experts :Miamiens" (mot utilisé pour désigner des couleurs jaunasses), on nous plonge au coeur des doutes, des envies morbides, des crimes effroyables d'un personnage si étrange. C'est réellement déstabilisant mais si unique que vous n'en sortirez certainement pas indemne !"

Pour les curieux ou impatients, un dossier complet à découvrir sur
JérômeParis.com .




Je me demande si on peut créer une série comme celle-ci en France... (même si "quand un producteur te dis « on va faire le 24 français », la suite de sa phrase est « avec Bernard Lecoq dans le rôle principal, avec 5 décors et 6 guest grand max ». Un décor étant une pièce, hein, pas un lieu.").

Ma grande question, est-ce que ça dit à quelqu'un de créer un truc dans le genre, est-ce seulement possible ?

mercredi 28 mars 2007

Citoyen Clandestin

Vous trouverez sur ce lien la présentation de l'éditeur. A écouter les entretiens sur le site de Gallimard ou à lire également le blog de l'auteur, Anti-Personnel.
Je laissé sur son propre blog ce commentaire (auquel il a répondu fort gentiment) :
"Juste un petit mot : j’ai terminé Citoyen Clandestin hier soir. C’est l’un des meilleurs livres lu cette année !!! je pense que je vais écrire plus en détail sur mon blog dans les jours qui viennent (j’aimerai prendre le temps, plus en tout cas qu’un simple j’aime/j’aime pas. Si j’avais quelques velléités, les voilà remises à leur place. En tout cas, bravo ! Vous êtes arrivé avec Lynx a un personnage aussi puissant que Chacal (pas la nullité de film avec Bruce Willis - mais le livre de Frédéric Forsyth). Enfin ! un auteur qui va pouvoir s’aventurer dans des histoires proches de celles d’un John Le Carré (même si, pour moi, çà reste Le Maître). Enfin, de l’amplitude ! Si vous travaillez un jour sur le grand banditisme, vous atteindrez Romanzo Criminale (le film était super, le livre est extra-odinaire) sans nul doute !"
Vous voilà informé, votre obligation est maintenant de le lire ; on peut discuter - quand à moi, je vais un peu commenter mon commentaire (bon, ok, c'est pas génial, mais je suis un peu à court en ce moment...)
"Si j’avais quelques velléités, les voilà remises à leur place." Effectivement, de mes ambitions, les voilà remisés au placard, bien au chaud avec les illusions perdues, mes nouvelles et mon chien décédé (il s'appelait Quick...). Comment voulez-vous que je me penche sur un quelconque ouvrage ?!!
"Vous êtes arrivé avec Lynx a un personnage aussi puissant que Chacal " Lynx est l'un des personnages principaux de ce livre ample et dense. DOA a réussi à créer un type, un personnage qui transcende les pages de sa propre histoire - nous le reverrons, nous voulons le revoir, ailleurs, dans d'autres vies, sous d'autres formes, avant, après, peu importe...
Un bémol cependant : nous connaissons son nom et son parcours, à la différence de son aîné. C'est pour nous un regret ; j'aurais aimé une brume réelle, comme à la fin du roman de Frédéric Forsyth. (A lire sur ce même type de personnage, livre de François Léotard, La vie mélancolique des méduses... mais je le cite comme çà pour le fun, parce que si je livre de François Léotard est vraiment bien, celui-ci est sans commune mesure !)
"... des histoires proches de celles d’un John Le Carré" : bon, l'auteur n'y est pas encore, mais un peu plus de profondeur, un peu plus de ce je-ne-sais-quoi d'impalpable, peut-être gommer les effets, peut-être un peu plus de lui-même, et DOA atteindra l'illustre maître anglais.
"Enfin, de l’amplitude !" J'ai bien aimé le dernier livre de Marc Dugain, son ambition dans le sujet, et le livre en lui-même, mais à la fin, il me restait une déception, comme si l'auteur n'était pas allé au bout de son sujet, comme s'il manquait de l'amplitude. Et ça m'est apparu comme une évidence à la lecture de Citoyen Clandestin - le différenciel était flagrant, l'ambition d'une littérature -monde est déjà là. Amplitude et densité - décidément, j'aime ce roman.
"Si vous travaillez un jour sur le grand banditisme, vous atteindrez Romanzo Criminale". J'adore Romanzo Criminale (le film était extraordinaire, le livre est l'un des meilleurs que j'ai jamais lu, dans sa densité et son amplitude, mais aussi dans son manque d'affect, l'auteur atteint l'unique et l'intime de chacun de ses personnages) et si j'étais éditeur, je dirais à mon auteur, je le supplierai d'écrire un livre sur la Brise de Mer, de s'en inspirer pour aller plus loin... Et Bonhomme et si on sortait les flingues !
Je n'ai pas fait une véritable critique, parce que d'abord je m'en fous, de la critique, et qu'ensuite je suis partial - j'ai adoré son bouquin...

Notre pays... virtuel (3)


Suite à mes post sur notre pays virtuel, lisez celui-ci de Transnets ayant pour titre Convergence(1) - Un phénomène culturel. Je vous reproduis mon commentaire, même si c'est encore un peu flou dans mon esprit (je poursuis ma réflexion) :

"En fait, c’est comme si l’écriture (au sens modalité d’expression) était encore à inventer - ou plus exactement, à exploiter au maximum des potentialités. Je pense que nous vivons plus une révolution de ce type - comme l’écriture cinématographique se créa peu à peu, des frères Lumière à Tarantino en passant par Orson Wells ; ou bien l’écriture journalistique, à partir du XIXe siècle ; etc. Je ne sais pas très bien, mais pour moi la convergence, c’est cela."

C'est maintenant plus qu'une intuition, c'est une new evidence, comme disent les auteurs de polars anglo-saxon, une martingale à porté de main... mais qui m'échappe encore. Si quelqu'un à une idée, une envie, une voie, une piste, un truc ou un machin...

PS - à lire le post (et l'article de Libé en lien) du jour de RUE89 le making of. Nous sommes dans la pratique (la seule qui vaille), et plus seulement dans la théorie (cf. mon commentaire sur Un Taxi sur Tobrouk, ci-dessous).

mardi 27 mars 2007

Les bloggeurs sont formidables


Je suis toujours épaté, effaré et même un peu envieux devant ceux qui osent agir, et ne pas renoncer. J'ai toujours été respectueux par exemple des fondateurs des Inrocks que j'ai eu la chance de côtoyer (de loin) - pour leur inconscience parfois proche de la folie, aussi. Je voudrais attirer votre attention sur deux projets que j'estime ne serait-ce que parce qu'ils existent, parce qu'ils sont.

Le premier est une nouvelle maison d'édition ; le deuxième, une revue de jeunes graphistes. Je vais juste faire un copié/collé de leur présentation.

La maison d'édition, "Croiser le faire, exprime la volonté de répondre à l'absence des livres que nous voudrions lire par l'acte logique de les écrire (...) Se plaindre est inutile : à ce que nous n'aimons pas il nous faut opposer ce que nous aimons. A une oeuvre lâche il nous faut opposer le courage de créer. (...) Écrire n'est pas simple, encore moins être publié. C'est un combat, le seul qui vaille et le seul qui nous aille. Proposer autre chose c'est ce battre. Avec enthousiasme, passion et nos seules plumes, il faut croiser le faire."

Quand à la revue de jeunes graphiste, Phénomène, C'EST QUOI ? : "Différentes femmes, professionnelles de l’image, ont décidé de se réunir pour exprimer leur regard graphique personnel autour de thèmes choisis. Ces différents regards seront compilés ensemble dans une publication bimestrielle, permettant d’apercevoir un pan de la diversité des touches féminines possibles. L’objectif est d’assister à l’émergence d’identités variées et complexes par le biais de l’image, à travers une collection de 10 numéros. Un invité masculin ponctuel différent à chaque numéro fera résonner l'ensemble. Entendrons-nous une symphonie ? Surprise !"

Et les initiatives se multiplient... Ségolène Royal veut retrouver le souffle culturel de mai 1981 - mais il est présent déjà. Reste à savoir ce qui émergera véritablement, et ce qui restera. Mais, il est bien là, la blogosphère en prémices.

PS : il me vient presque naturellement cette phrase de Michel Audiard (dans Un Taxi pour Tobrouk) : "deux intellectuels assis iront moins loin qu'un con qui marche". J'ai parfois la douloureuse impression d'être un intellectuel assis quand les autres ont déjà commencé à courir...

La solitude de l'auteur


Je suis allé au Salon du Livre samedi aprés-midi. Outre l'inutilité d'y aller un samedi aprés-midi (trop de monde pour moi pour découvrir quoi que ce soit, mais bon, on fait pas toujours ce qu'on veut, mon bon monsieur), ce qui m'a le plus frappé c'est la solitude des auteurs devant leur table quand tout le monde se fout de ce qu'ils ont écrit.

Il y avait foule (la queue même, principalement de jeunes filles...) pour Amélie Nothomb et son chapeau - étonnant chapeau - dans une guéritte en carton aux couleurs d'Albin Michel (à propos d'Amélie Nothomb, j'ai toujours pensé que ce pouvait être un auteur majeur si seulement elle publiait moins et travaillait plus pour s'enveler elle-même de ses oripeaux qui sont comme des bijoux clinquants... ouf !).
Mais personne pour Jean Arthuis, Jean-François Probst ou David Abiker. Il m'a semblé que souvent les éditeurs leur avaient adjoint un compagnon d'attente, pour qu'ils se sentent moins seul, pour qu'ils existent, un peu, personnellement, dans la foule... Mais, au final, tout le monde s'en foutait, on passait devant eux, dans la chaleur du parc des expositions, avec une frénésie assez étrange...

lundi 26 mars 2007

Notre pays... vituel (2)


J'ai une idée qui me trotte dans la tête depuis quelques temps déjà, j'ai du mal à l'exprimer, mais j'essaie quand même.

Le web permet une expression particulière - comme si ce nouveau médium n'avait pas encore révélé ses propres potentiels, sa propre matière, sa propre écriture, sa propre expression, totale, globale, un sentier aux chemins qui bifurquent qui nous entraînerait dans La maison des feuilles...

C'est une écriture, certes, mais démultipliée, une écriture en soi, définitive, ultime - où tout se mêle sans séparation, presque sans frontière ni classification, où tout s'abreuve en soi et dans l'autre, le lecteur. Comme si on renversait la finalité, l'expression même, vers l'impression, une référence au détour d'une phrase, un mot vers une pensée entr'aperçue : et la forme adéquat pour vers un lien, une vidéo, une musique, une photo affirmée - pour une ambiance, un être, en soi. Comme si internet était l'accomplissement de la poésie, et l'interactivité une conclusion logique de l'écriture automatique. Et fait, l'écriture-internet retourne notre fonction logique et illogique vers une écriture neuronale.

Bien souvent, le web est vécu comme une vitrine pour s'exposer (journal intime) ou exposer (cf. mes propres nouvelles ou le site pour Seine Amère, le 'scénario en devenir' - "en l'occurrence, il nous faudrait utiliser toutes les ressources du blog pour au final, peut-être, qu'on peut créer un nouvelle façon de s'exprimer, une nouvelle démarche littéraire : une création en elle-même, hybride"...) Mais il existe peu de tentatives d'une exploration globale des potentiels de l'outil. Sans doute même que cela est un peu vain. Certains se sont essayés en éditeurs virtuels, en radio ou en télé on-line, mais à l'analyse, ce n'était qu'une extension que ce qu'on connaissait déjà dans le 'réel'. Le web 2.0 commence à peine à être utilisé comme outils journalistiques à part entière, et quand aux auteurs, ils sont encore trop timides dans la forme et le fond.

C'est plus une intuition qu'une réelle idée, une volonté de me pencher sur ce problème que j'ai là, à porter... mais qui m'échappe. C'est aussi une certitude que je ne suis pas photographe, ni graphiste (je parlerais des graphistes dans pas longtemps - cf. d'ailleurs la redistribution des liens), donc que je ne saurais faire les choses (quelles choses, d'ailleurs ?) seul.

Post-scriptum
Si quelqu'un à une idée, un auteur, un artiste... quelque chose à présenter, sur le sujet de ce post, je suis preneur - on peut ouvrir une discussion. Comme je suis également preneur pour participer à tout projet un peu marrant, un peu nouveau, selon mes compétences professionnelles (CV dispo sur demande) ou celles, plus aléatoires, présentes sur ce blog.
Je me demande aussi s'il existe en France, une revue, qui m'aurait échappée, mensuelle ou trimestrielle, à l'image du New Yorker, d' Harper's, de The Atlantic Monthly ou de The Walrus. Comme si une revue qui convierait les "meilleurs plumes françaises et internationales pour traiter de sujets politiques, littéraires ou de sociétés, illustrés par des photographies soignés" n'était pas réalisable... Je ne pense pas qu'elle serait fortement bénéficiaire - mais, après rémunération des fondateurs et des salariés, peut-être serait-elle à l'équilibre... Je ne sais pas. En tout cas, je suis dispo.

Notre pays... virtuel

Je suis allé au salon du livre samedi aprés-midi... et j'ai replongé dans l'affection grâce à ce livre.
J'aime René Char, depuis longtemps et je ne sais pas pourquoi - je ne comprends pas toujours tout, mais cela n'a pas importance. Ses textes prennent sens quand on les murmure, et ce léger son, inaudible, donne à nos sens un apport profond et sensible, une humanité qu'on croit perdu. Ces textes ne se récitent pas, ce sont des poèmes au sens perdu, ils se susurrent au plus prés de nous, comme s'ils devaient à la fois sortir du papier, de notre esprit, tout en restant là, présent, prés de nous... comme un ami fidèle, à la compréhension d'un simple regard entre deux amoureux, entre deux amis que même le temps ne séparent pas.
J'aime aussi René Char pour la chance qu'il a eu d'être illustré par les plus grands - on perd, je crois peu à peu de la simplicité d'illustrer les textes. (Je rêve que mes courtes nouvelles soient illustrés avec autant d'amour). Même s'il reste les auteurs de BD qui illustrent les classiques de la littérature, ou les grands noms du jazz et de la musique.

dimanche 25 mars 2007

Le samourai


J'aime ce film (qui repasse jeudi 29 mars, sur Arte, à 20 h 40), j'ai toujours aimé cette photo. Elle était dans une encyclopédie du cinéma que possédait mon père et je restai longtemps à la regarder, à imaginer la puissance inversée de celui qui n'a pas d'arme. Le cinéma a toujours représenté cela pour moi, un acte, une scène, une écriture qui converge vers cette transcendance, cette force qui s'incarne dans l'acteur. Alors, le cinéma rejoint la vie, devient la vie.
Cette image est un idéal d'être aussi, où peut importe qui tient le flingue, ce n'est pas forcement lui le puissant. (Même s'il y a cependant cette phrase définitive d'Al Capone : «On peut obtenir beaucoup plus avec un mot gentil et un revolver, qu'avec un mot gentil tout seul.»)
Je cite Alain Riou dans le TéléObs de cette semaine à propose de ce film : "L'entendant détailler son manuscrit, Alain Delon s'écria tout à coup, après avoir regardé sa montre : "Ça fait sept minutes et demie que vous lisez votre scénario et il n'y a pas encore l'ombre d'un dialogue. Cela me suffit. Je fais le film."

samedi 24 mars 2007

Réponse à e-diote

Chère bloogueuse,
Chère e-diote,

Suite à ton commentaire d'hier, ma première réaction a été de me dire :
"Oh ! Oh ! Eh ! Eh ! commandant Mc Coy, on se calme ! On ne touche à aucun bouton !"

Tu dis (on se tutois, c'est la règle), tu m'accuses presque de : "Rêver, sans agir." . Je t'invite à naviguer un peu sur mon blog et sur la plupart de ceux qui sont en liens, et tu verras que moi-même et mes 'amies blogguers', on essait justement de 'rêver et d'agir'. Pour ma part, c'est certes très imparfait, très maniaco-dépressif et tout le toutim - mais je me soigne par mes rêves, la lecture et l'écriture. Donner corps à mes rêves, d'aimer travailler, se perdre dans leur concrétisation, je n'ai pas besoin d'aller aux USA pour cela. Mais cet article m'a permis d'exprimer quelque chose de plus profond.

''Cette société Netflix..." Au sein d'une entreprise, je souscris complètement et depuis longtemps à cet idéal : "L’obligation d’être présent au boulot et le fait de mesurer le temps de repos “sont une relique de l’ère industrielle” estime Reed Hastings le patron et fondateur de la boîte. Les dirigeants préfèrent traiter le personnel comme des adultes."

Je m'explique : au sein d'une société, plus que de faire acte de présence, nous devrions avoir des missions à accomplir, un contrat moral entre l'employeur et le 'missionné' sur les objectifs à atteindre, les délais et les moyens pour y parvenir. Or, la nature humaine étant ce qu'elle est, c'est un idéal idyllique. Mais, il est intéressant de constater qu'il existe quand même des sociétés qui s'essaie à cela tout en 'frôlant le milliard de dollars de CA l’an dernier' et même si cela 'ne concerne que les 300 employés à plein temps', et non 'le millier de travailleurs payés à l’heure n’y ont pas droit'.

Bref, il est dommage que notre pays enferme l'activité économique dans des normes et des lois ayant été élaborés au début des années 1970, et qui répondaient à des besoins spécifiques et légitimes de cette époque, mais qui aujourd'hui, sont devenus obsolètes. (Même si beaucoup d'autres lois sont venues s'ajouter tout au long des décennies, la philosophie intrinsèque date de ces années.) - Bon, je commence à parler comme Laurence Parisot, faut que je relise Marx ! A ce propos, lire cet article éclairant. Je cite : "Plutôt que de maintenir cette législation qui a si mal vieilli, mieux vaudrait donc s’interroger sur sa signification et son efficacité aujourd’hui."

Tu termine ton commentaire par ces mots : "Vas-y, camarade francais raleur et insatisfait, aux Etats-Unis ! On va voir combien de temps tu vas tenir... La France n'est pas le paradis, mais ce n'est pas non plus l'enfer, a part celui cree par la masse toujours plus grande des insatisfaits chroniques :-)Bref : ne pas rever. Ni de ce cote-ci, ni de l'autre cote de l'Atlantique la vie n'est merdique ou paradisiaque, voyons !"

Ma réponse tient en deux temps. Je souscris complètement à ce proverbe allemand : «Heureux comme Dieu en France.» Je suis conscients de vivre dans un pays merveilleux. Mais je suis également conscient que, pour rependre les termes de Pierre Viansson-Ponté dans le Monde du 30 avril 1968 : « La France s’ennuie... ». Oui, la France s'ennuie et désespère ses enfants. Ce que je disais sur la vie en entreprise, je l'élargie à trop de strates de notre beau pays, et plus intimement, j'en ressens les effets et les conservatismes. Si cette élection présidentielle est vécue avec tant de passion, si "la France vit la campagne présidentielle dans une effervescence hors du commun" comme le relate El Mundo (cité par Courrier Internationale cette semaine), ce n'est pas qu'elle considère cela comme un divertissement, mais qu'elle espère que le vainqueur sera celui qui la sortira de sa torpeur, et elle hésite encore quand aux modalités (Parlant des sondages, le responsable du parti socialiste explique que 'c'est comme une patinoire', tout peut se passer.)

Voilà, chére, e-diote, ma réponse. Je sais pas si elle te satisfait, si tu es d'accord, pas d'accord - n'hésite pas revenir, et à me donner matière.

Je te remercie pour ton commentaire.


(A noter que je ne prends partie pour aucun des candidats, et que si vous déduisiez quelques inclinations de mes propos, vous vous trompez de toute façon.)


vendredi 23 mars 2007

Mais qu'est-ce que je fous en France ?!!!!

http://pisani.blog.lemonde.fr/2007/03/23/vacances-illimitees-une-decouverte-de-silicon-valley/

A lire, à lire, à lire...

De la relativité des choses...


J'ai été malade la semaine dernière. Soit, ce n'est pas grave, ni trés interressant - mais pendant une petite dizaine de jours, c'était pas fameux.

Jeudi dernier donc, moral et neurones dans les chaussettes, j'arrive au boulot.

Collègue 1, à la machine à café : "Ben qu'est-ce qui t'arrive, t'as vraiment pas l'air bien..." me demande-t-il avec une réèlle compensation dans la voix tout en ouvrant Les Echos.

Moi : "Ben..."

Lui : "Oh non ! J'ai vendu mes actions Carrefour trop tôt !"

Moi : "Ah, c'est bête..." ('c'est quoi des actions ?')

Plus tard, à mon bureau, mon boss arrive, faisant sa tournée des popotes comme tous les matins pour dire bonjour - moi, la tête dans le sac, les yeux humides, limite fiévreux, il ne me serre pas la main, ni me me salut autrement que du regard : "Il me faut ce dossier pour hier aprés-midi..."

Moi : "Ben, salut... ok..." en bon petit soldat que je suis.

Faut dire que nous avons autrement des relations plutot amicales. Mais, là, rien à foutre, fallait le truc.

C'est pas grave - rien n'est grave, et çà m'a bien fait rigoler de la relativité des choses, des relations humaines et de notre propre importance.
Sinon, j'ai une chance formidable ; je lis des bouquins fabuleux.

jeudi 22 mars 2007

Une Chanson Féminine - préambule

Je vous propose la lecture du concept ayant pour titre Une Chanson Féminine.

Il n'y a pas d'histoire à proprement dit, ni de personnages - il s'agit plus d'une analyse alliée à une envie, pour ce qui, en définitive, s'avère être une mécanique qui donne à écrire, qui explore des pistes, un cadre général où des auteures pourraient idéalement s'exprimer.

Bref, je l'ai conçu ainsi : "Eh ! il y a quelque chose à faire sur ce sujet, et pourrait s'y prendre comme çà et comme çà, et demander à untelle ou à untelle de nous l'écrire".

Je reste persuadé que c'est un concept devant être écrit pour des femmes par des femmes... ce qui, physiologiquement est pour moi difficile.

Donc, le voilà - à vos commentaires, si vous en avez... Si par hasards, vous trouvez cette idée particulièrement bonne, n'hésitez à me faire de la publicité - des rétrocommissions sont toujours possibles (non je rigole - quoique.)

Une Chanson Féminine

Pitch & concept - Une Chanson féminine

Le concept est assez simple : un épisode, une chanson… Un homme, une femme… dabadabada... dabadabada…

Première séquence, du premier épisode - première chanson : la rupture - Anaïs, album The Cheap show,
Christina


Dernière séquence, du dernier épisode - dernière chanson : la simple plénitude de l’amour - Dorval, album Les Choses de la vie, Ne demande Rien


Entre les deux, le chemin parcouru…


Note d’intention - Une Chanson féminine

Une chanson féminine repose sur l’alliage de plusieurs phénomènes apparus simultanément : le succès de meetic.fr (et ses corollaires, speed dating et solitude…), les blogs et la nouvelle scène musicale française - particulièrement féminine. C’est une radiographie de la nouvelle carte du tendre, de l’ordre amoureux… du point de vue des femmes.

Base musicale
Principalement (mais non exclusive) : La nouvelle scène féminine française - Olivia Ruiz, La Grande Sophie, Camille, Sandrine Kiberlain, Jeanne Cherhal, Daphné, Dorval, Anaïs… Nous pouvons utiliser l’ensemble des palettes de la musique au cinéma et à la télévision : l’illustration des sentiments (Coup de Foudre à Notting Hill), leur interprétation par les acteurs eux-mêmes (On Connait à Chanson), la comédie musicale (chant, danse…), ou la chanson chantée par l’interprète (Ally Mc Beal), en illustration de fin d’épisode (Cold Case, Les Soprano), etc. Nous pouvons même inclure l’interprète en guest dans certains épisodes… Et si aucune chanson n’illustre l’épisode, sans doute faudra-t-il la composer…

Emotion souhaitée
De fait, il ne faut rien se refuser, ni dans le ton, ni dans la forme, pour accéder à l’émotion souhaitée : Faire rire et être frivole. Après chaque épisode : le but ultime serait de donner l’envie de faire l’amour avec l’être aimé – donner à espérer qu’il existe un être (à) aimé quelque part… Ou de ne plus se sentir seul.

Texture de l’image, décor…

L’image se doit d’être belle, d’exprimer dans un décor très urbain, le monde d’aujourd’hui : pour l’intérieur, voir les suppléments décoration de Elle, de Cosmopolitan, ou le magasin dédié à la maison des Galeries Lafayette. Le but n’est pas d’être à la mode mais d’inclure jusque dans les moindres détails l’air du temps (le raisonnement est identique pour les costumes). Avec un zest de Tentations.07. Si tournage extérieur, nous pourrons nous situer dans les jardins de la capitale (parc Monceau, parc des Buttes Chaumont, les Tuileries…).

Lumière, sensualité… pour une claire illustration, voir la publicité H&M de décembre dernier, sur une chanson de Carla Bruni (A noter que ce concept a été élaboré en septembre 2006, soit bien avant cette publicité...)

Et pour un certain érotisme visant un public masculin, voir aussi les photos de Sheryl Nields de Scarlett Johansson pour Esquire (novembre 2006).


Pour des idées d’épisodes, et de personnages, nous pouvons nous pencher sur le livre d’Olivia Elkaim, Amazones ou Princesses, paru en mars 2006 aux éditions Ramsay. Cette enquête - et non un roman - est légère dans la forme mais sonne juste. Elle présente aussi certaines pistes comme des évidences : la multiplicité des personnages (utiliser l’aspect choral) et l’unicité des désirs (trouver le Prince Charmant, l’Homme idéal) ; les lieux (boutiques, restaurant, sex-shop…) ; les relations mère/fille, père/fille ; le psy ; la fièvre acheteuse ; etc. De plus, Olivia Elkaim a un véritable talent de plume que nous aurions tord de négliger.



Mais, au final, Sainte Futile, peut être aussi un bon slogan…

Ecritures
Je propose de décomposer le travail sur deux axes : un groupe de scénaristes femmes ; avec en contre point, une conseillère éditoriale, apportant une touche en plus, le détail, la légèreté, une vision… Associer les talents, les compétences et les intimités. (
Pour des propositions d'auteures et de conseillères éditoriales... me contacter)


Post-scriptum

Ce concept s’inscrit dans la droite ligne de la ‘chick lit’ (‘la littérature pour poulette’), comme Le Diable s’habille en Prada ou Sex on the City… Certes, dans ce type de littérature, le meilleur y côtoie le pire – mais leur existence et leur succès témoigne d’un besoin, d’une envie : à nous de le combler avec qualité, humour et humanité. Cf. le dossier du magazine Lire (mai 2006).
En parallèle, ci-après des extraits d’un article paru dans L’Express du 23 novembre 2006 (Ségo-Sarko - Comment ils veulent vous séduire) :

« En prise directe avec quelques grandes plumes du magazine Elle, avec qui elle discute régulièrement, Ségolène Royal a compris qu'il existait un public spécifiquement féminin à conquérir, un public qu'elle a rallié par ce qu'elle montre plus que par ce qu'elle dit. «J'ai été stupéfié, raconte un élu parisien, par le nombre de nouvelles adhérentes qui me répondaient: "C'est une femme, elle est jeune et elle est belle'', lorsque je les interrogeais sur leur préférence affichée pour Ségolène Royal.’’ »

… et d’un article du Figaro, L'Express rajeunit sa formule et cherche à féminiser son lectorat, publié le 22 novembre 2006 :

« L'Express veut séduire les lectrices. À partir de demain, le supplément encarté dans le news magazine ne s'appellera plus L'Express Mag mais L'Express Styles. « Un titre qui fait appel aux dimensions essentielles du plaisir, de l'évasion », souligne le directeur de la rédaction de L'Express, Christophe Barbier, qui a succédé en septembre à Denis Jeambar. Les pages cultures, arts et spectacles seront ainsi rapatriées dans le news, dont les rubriques seront elles-mêmes réorganisées. Cette migration permettra aux sujets « féminins » de L'Express Styles de gagner 6 à 7 pages. Un renvoi de ce supplément figurera en appel de une de l'hebdomadaire. De quoi susciter l'achat au numéro. L'Express compte 360 000 abonnés dont le nombre « progresse régulièrement » et « seulement » 70 000 acheteurs au numéro. Cette nouvelle formule cible aussi et surtout les annonceurs. « Les relais de croissance sont dans les univers de la mode, de la beauté, du luxe, des voitures », indique Christophe Barbier. »

No comment.


Quelques commentaires annexes, des pistes de
développement…

Extrait de l’interview de Lauren Weisberger (Le Diable s’habille en Prada) – Lire mai 2006 (en italique)- et mes commentaires…

Qu'est-ce que la chick lit? Lauren Weisberger. Aux Etats-Unis, nous la définissons d'après plusieurs éléments : tout d'abord, il faut une jeune héroïne, jolie et intelligente, qui essaye de vivre sa vie dans une grande ville. Elle a des problèmes avec sa carrière, sa vie amoureuse et ses amis. Cette jeune femme relativise ses idéaux - une promotion, un mari, par exemple - et finit par découvrir que ces modèles ne correspondent pas à ce dont elle a besoin.
Emploi de l’héroïne : évoluant dans le monde du luxe, elle n’est ni styliste ni assistante, mais une de ces ‘petites mains’ très prisées – brodeuse, par exemple… L’univers du luxe peut permettre de trouver un métier plus en phase avec le réel – cela n’empêche pas l’ambition de devenir Directrice Artistique ou de créer sa propre maison de couture… Problème avec sa vie amoureuse : on débute sur une rupture et la finalité est déjà établie.

D'où vient votre succès ? L.W. A la chance et au fait d'être arrivée au bon moment. Je ne me souviens plus du moment exact où j'ai imaginé l'histoire du Diable s'habille en Prada. C'était juste une expérience amusante que d'écrire une œuvre de fiction après de longues journées à travailler dans un magazine. En fait, j'ai voulu retranscrire ce que mes amis et moi, des «vingtenaires» de New York, vivions tous les jours. Les lecteurs ont bien réagi à ce réalisme.
Comment choisissez-vous vos personnages ? L.W. Il me suffit de regarder autour de moi, bien qu'il ne faille jamais s'inspirer d'une seule personne pour créer un personnage - croyez-moi, mes amis ou les membres de ma famille ne sont pas comme dans mes livres! J'essaie d'inventer chacun de mes héros ou personnages secondaires en mêlant plusieurs personnes que je connais. Je passe des mois à les concocter, en me demandant comment je réagirais lors d'une situation donnée, si j'étais eux.

Quelles sont vos influences littéraires ? L.W.
Je me réfère plus à ma propre culture «pop» qu'à des figures culturelles «classiques». Mes livres parlent de ce qui se passe aujourd'hui, et j'essaye de me détacher de tous les modèles. Je me contente d'écrire à propos des gens, des lieux, des produits, des fêtes, des tendances, des conversations autour de moi.

Recherchez-vous la satire sociale à «thèse» ou le divertissement ? L.W. L'un ne peut pas fonctionner sans l'autre. Comme tout le monde, je lis beaucoup de choses très variées, des tabloïds aux chefs-d'œuvre de la littérature.

Exprimer le charnel, rester familières des choses de la vie, des trivialités que les hommes préfèrent souvent taire, ces romancières s'y attellent et font école’ (extrait du dossier de Lire, article Les femmes et le roman) : il faut être réaliste et profondément humain, tant dans le vocabulaire (ni trop fleuri, ni expurgé) que dans les situations – le succès repose sur être en prise avec une certaine réalité tout en faisant rêver. D’où l’importance du monde dans lequel elles évoluent. L’aspect chanson doit permettre de faire le lien entre la réalité et la rêve, apporte un surcroit de poésie – être le médium permettant au téléspectateur de passer le cap de sa vie à la vie rêvée.

Victimes de la mode, célébrités, alcooliques mondains... tous ces personnages ne sont-ils pas devenus des clichés d'une certaine littérature ? L.W. La mode, les «rancards», la vie nocturne... sont toujours «en vogue»! [En français dans le texte.] C'était déjà le cas pour les jeunes filles faussement «innocentes» des années 1920, les hippies des années 1960 ou les rats de boîtes de nuit des années 1980. La fiction racontera toujours les divertissements des gens.
Repas, shoping, sport, copines… : Comment inclure du mouvement – les faire marcher, le sport (jogging, badminton…) : être le plus souvent en mouvement, dans l’acte, dans l’action : jamais statiques… même à table (Cf. The West Wing)

Vos livres ont-ils eu des répercussions sur les magazines féminins, voire sur la vie de vos lectrices? L.W. Cette idée me plaît beaucoup, mais je ne pense pas avoir changé grand-chose à la vie de tous les jours, pour qui que ce soit...

Ce concept doit être écrit par des femmes - à l'intention des femmes. Dans un des articles lus sur ce sujet, j'extrais ce paragraphe : « On ne pouvait que remarquer que les décors des romans de la chick lit reste presque invariablement celui de New-York, Manhattan plus précisément. N'y aurait-il pas de chick lit à Paris ? Si les maisons d'édition comme le Fleuve Noir ou Harlequin ont flairé le filon et importent des Etats-Unis, les auteures françaises de chick lit se font rares. Chez nous, on a quand même Alix Girod de l'Ain et Arièle Butaux. A vrai dire, ce n'est pas grave : Manhattan, ça fait plus rêver que La Défense. » Le véritable défi, et peut-être l’angle d'attaque, est celui-là : faire rêver à Paris. Cela se joue aussi bien dans le scénario - liberté de ton et de sujets - que dans les détails - de la lumière, l’ambiance (décor, costume, accessoires) jusqu'au milieu socioprofessionnel des héroïnes.

mardi 20 mars 2007

Seine Amère


Mon ami Frédéric a donc écrit un scénario, que nous proposons pour financer notre société, pour nous aider à rentrer dans le réèl - mais je lui laisse la parole en reproduisant son premier post sur le blog dédié à son scénario : http://seine-amere.blogspot.com/

"Bonjour,

J’ai 31 ans. Je suis marié et j’ai deux enfants.
J’ai travaillé en tant que responsable financier au sein de différentes sociétés de production et de distribution (Warner, Studio canal, UGC, Gaumont, TF1). Je suis également lecteur professionnel de scénarii. Mes loisirs se partagent entre cinéma et écriture. Je suis l’auteur de IMPERIAL !, roman de Pirates et prix du 1er roman étudiant francophone 2000 (Ed. Pétrelle). Aujourd'hui, j'essaye de devenir producteur avec un ami. Pour cela, nous avons écrit un scénario : SEINE AMÈRE que nous avons proposé à des acteurs, des réalisateurs et des producteurs mais pour le moment sans succès. Logiquement, si ce scénario est refusé, c'est uniquement parce qu'il n'est pas bon (j'espère sincèrement que c'est la seule raison). Nous devons donc l'améliorer. Comme il est difficile d'avoir du recul sur ses écrits et qu'il est toujours difficile de se fier à l'objectivité de ses amis (et quelque part heureusement !), nous allons mettre en ligne au fur et à mesure quelques scènes du script dans l'espoir d'avoir quelques retours qui nous permettront d'améliorer notre travail ou d'abandonner toute velléités de travail artistique dans le mode cinématographique.
Nous comptons sur vous."


Je voudrais juste m'exprimer à mon tour sur deux/trois petites choses : je ne suis partie prenante dans ce scénario que comme :

- Élément déclencheur : en effet, j'ai lu un de ses romans, et j'ai pensé que ce serait vraiment pas mal de l'adapter au cinéma - non seulement pour l'histoire, mais aussi pour le contexte socio-politique à mon avis propice.

- "Lecteur", "oeil extérieur" - mes avis ont parfois été pris en compte, d'autre fois, non. Nous sommes assez têtus tous les deux, mais on ne force pas quelqu'un d'élever ses propres enfants comme les nôtres, alors, chacun conserve sa liberté... Néanmoins, je vais profiter des commentaires pour les renouveler...

- Avoir trouvé le titre - son roman s'intitule NEW-YORK AMÈRE ; j'ai proposé SEINE AMÈRE.

- Quelqu'un qui pense que ce scénario (et là, je suis très sérieux) peu donner un film équivalent à Chinatown de Roman Polanski. Non, non, je suis sérieux. Le scénario est perfectible, mais si nous sommes en présence qu'une V.3, je pense qu'on devrait aller vers des 3.1, v3.2, etc. mais pas vers une V.4. Cette marge de manoeuvre doit permettre au réalisateur putatif de s'emparer de ce texte pour mieux le mettre en scène, pour mieux l'expurger de lui-même.


Les blog étant ce qu'ils sont, le scénario sera agrémenter de photos, de vidéos, d'une bande sonore... afin de donner de la couleur, et se projeter dans une conception plus concrète. Voilà, il sera délivré peu à peu... sous vos yeux que j'espère ébahis.

A titre plus personnel, si pour lui sa "vraie passion reste l'écriture", j'ai aimé être à l'initiative, au début - finalement, être la petite étincelle me va trés bien. Si chacun doit avoir sa place, sans doute est-ce la mienne dans le grand jeu de la vie. J'avais entendu un jour que Claude Berri était venu à la production parce que personne ne voulait produire ses propres films ; sans doute suis-je en train de réaliser le chemin inverse : comme personne ne veut écrire les films dont j'ai envie, je vais m'efforcer de les écrire, et de m'assumer de plus en plus.

La Force tranquille


Jacques Attali raconte cette anecdote (je la cite de mémoire, mais je crois que c'est dans C'était François Mitterrand, éditions Fayard, 2005- je n'ai pas retrouvé les pages...).
Après que Jacques Attali ait été démissionné de la Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement à Londres, en 1993, François Mitterrand lui dit de ne pas s'appesantir sur lui-même, d'encaisser le coup, et de partir sur autre chose : il lui laissa une semaine pour digérer. De même, au lendemain (dès le lundi !) de sa propre défaite à l'élection présidentielle de 1974 - à moins de 350 000 voix, c'est à dire rien - , il repartait à la conquête du pouvoir !
On peut penser ce qu'on veut du Président, de l'homme, de ses qualités (déifiées) ou de ses défauts : c'est quand même une force morale tout à fait execeptionnelle, que j'envie - et pourquoi pas rebondir, encore, proposer, toujours...
J'ai des idées - pleins - des envies - trop - que je voudrais exposer. Ce que je sais, et je ne cesse de le répéter à mon compagnon de rêve : nous ne pouvons réussir, ni même entamer ne serait-ce qu'un morceau de concret à seulement nous deux. J'ai la faiblesse de penser que les talents ne s'additionnent pas : ils multiplient les potentiels et les réalités. J'en parlerai plus sans doute demain, aprés demain...
Ou pas. En tout cas, je vais commencer à travailler aussi pour moi. A m'assumer, enfin.

lundi 19 mars 2007

La tentation des Maldives

Et pourquoi ne pas partir, abandonner Paris, ma campagne, le travail, l'argent, le confort pathétique de nos vies - prendre femme et enfants sous le bras, les emmener vers ailleurs, solder l'emprunt, oublier toute ambition (l'ambition n'a pas d'intérêt), vivre, n'avoir que du bonheur dans cet acte ultime et nécessaire : s'assoir, prendre le temps - et respirer.

Ou alors, abandonner les passions et les sens, les retrouver pacifiés. Ne plus espérer aussi, ne plus attendre, prendre acte, accepter notre état réèl de solitude, et avancer, un peu plus - s'en satisfaire. Etre là, présent, et aimer simplement cet état de petite mort, pour l'accepter sans amertume. Ne plus y penser. Renoncer : passer à autre chose. Et se concentrer, enfin sur des mots sur des pages. Le reste...

Le ciel est différent, l'air est différent selon que l'on est libre ou prisonnier. C'est palpable. Alors, retrouver le sens primaire de l'existence, seulement aimer respirer - retrouver le plaisir de l'écriture, un peu.

Et ne compter que sur soi...



... mais avec une ligne ADSL, sinon, c'est le b...

samedi 17 mars 2007

Pour un "cinéma-monde"


En ce week-end, j'aimerais attirer votre attention sur cet appel lancé par 44 écrivains, et parue dans Le Monde daté du 15 mars 2007, et intitulé Pour un "littérature-monde" en français.
Extraits :
"Ce désir nouveau de retrouver les voies du monde, ce retour aux puissances d'incandescence de la littérature, cette urgence ressentie d'une "littérature-monde", nous les pouvons dater : ils sont concomitants de l'effondrement des grandes idéologies sous les coups de boutoir, précisément... du sujet, du sens, de l'Histoire, faisant retour sur la scène du monde - entendez : de l'effervescence des mouvements antitotalitaires, à l'Ouest comme à l'Est, qui bientôt allaient effondrer le mur de Berlin." (...)
"Puis s'affirmaient, en un impressionnant tohu-bohu, des romans bruyants, colorés, métissés, qui disaient, avec une force rare et des mots nouveaux, la rumeur de ces métropoles exponentielles où se heurtaient, se brassaient, se mêlaient les cultures de tous les continents. Au coeur de cette effervescence, Kazuo Ishiguro, Ben Okri, Hanif Kureishi, Michael Ondaatje - et Salman Rushdie, qui explorait avec acuité le surgissement de ce qu'il appelait les "hommes traduits" : ceux-là, nés en Angleterre, ne vivaient plus dans la nostalgie d'un pays d'origine à jamais perdu, mais, s'éprouvant entre deux mondes, entre deux chaises, tentaient vaille que vaille de faire de ce télescopage l'ébauche d'un monde nouveau. Et c'était bien la première fois qu'une génération d'écrivains issus de l'émigration, au lieu de se couler dans sa culture d'adoption, entendait faire oeuvre à partir du constat de son identité plurielle, dans le territoire ambigu et mouvant de ce frottement. En cela, soulignait Carlos Fuentes, ils étaient moins les produits de la décolonisation que les annonciateurs du XXIe siècle." (...)
"Mais littérature-monde, aussi, parce que partout celles-ci nous disent le monde qui devant nous émerge, et ce faisant retrouvent après des décennies d'"interdit de la fiction" ce qui depuis toujours a été le fait des artistes, des romanciers, des créateurs : la tâche de donner voix et visage à l'inconnu du monde - et à l'inconnu en nous. Enfin, si nous percevons partout cette effervescence créatrice, c'est que quelque chose en France même s'est remis en mouvement où la jeune génération, débarrassée de l'ère du soupçon, s'empare sans complexe des ingrédients de la fiction pour ouvrir de nouvelles voies romanesques. En sorte que le temps nous paraît venu d'une renaissance, d'un dialogue dans un vaste ensemble polyphonique, sans souci d'on ne sait quel combat pour ou contre la prééminence de telle ou telle langue ou d'un quelconque "impérialisme culturel". Le centre relégué au milieu d'autres centres, c'est à la formation d'une constellation que nous assistons, où la langue libérée de son pacte exclusif avec la nation, libre désormais de tout pouvoir autre que ceux de la poésie et de l'imaginaire, n'aura pour frontières que celles de l'esprit.(...)"
La littérature anglo-américaine est devenue plus intéressante que la littérature française ; la littérauture indienne est devenue plus intéressante que la littérature française : la Série Noire est devenue plus intéressante que la collection Blanche.
Pour en revenir à ce qui nous passionne (vous et moi) : le cinéma et l'écriture cinématographique (cinéma, série - peut m'importe la forme) : trouvons, retrouvons de l'ambition, de la folie, l'envie d'emporter la vie par les mots, par les images et le son. Une envie de "cinéma-monde" en quelque sorte, qui englobe et respire, qui "applique au réel les techniques de narration du roman, pour restituer la dimension romanesque du réel".
Le virage est à prendre, une fenêtre s'ouvre - de celle qui s'entrouvre une fois par génération.
C'est là, à porter de main. Et à titre personnel, je veux y aller. La nature a horreur du vide.

vendredi 16 mars 2007

Ice - suite aux commentaires (2)

Voilà : je vais le laisser en ligne ce concept, et l'augmenter, l'agrémenter, le modifier, peu à peu - selon les envies du moment. J'ai relancé la machine (malgré moi) - je n'espère rien, n'attends rien.

Dans l'optique initiale, mon but n'était pas de l'écrire, mais de donner matière à écrire. C'est assez étrange, mais je vais vers ce que je ne voulais pas, ce que je n'envisageais même pas, ce que je n'espérais pas.

La semaine prochaine, je mettrais en ligne Une Chanson Féminine. On verra bien ce que vous en penserez.

The Watchmen


The Watchmen enfin adapté au cinéma !!!! Enfin, c'est un buzz...
"Il vient de réussir un buzz parfait avec 300, son film de spartiates tiré d’un comic-book de Frank Miller, qui sort en France le 21 mars. Zack Snyder semble vouloir retenter le coup en lançant dès à présent la rumeur sur son prochain projet : l’adaptation de Watchmen, la série de comics d’Alan Moore, réputée inadaptable au cinéma (Terry Gilliam, Darren Aronofsky ou Paul Greengrass s’y sont cassés les dents). Watchmen raconte de manière critique la vie d’un groupe de justiciers dans un monde tombant en ruines. Le film est encore en pré-production, mais Snyder semble vouloir faire monter la pression. Dans la dernière bande-annonce de 300, 1 minute et 52 secondes après le début de la vidéo, une image. Elle montre Rorschach, l’un des héros masqués de Watchmen, tenant le célèbre badge des justiciers. Watchmen ayant déjà depuis longtemps le statut de série culte, cette première interprétation du dessin de Dave Gibbons devrait très vite faire le tour du web. Le site américain Ain’t It Cool News, souvent très au fait, a confirmé que l’image provenait bien de Zack Snyder. Le tournage n’ayant pas encore débuté, il faudra toutefois attendre encore longtemps avant de voir les héros d’Alan Moore sur grand écran."

http://www.ecrans.fr/spip.php?article951


jeudi 15 mars 2007

Ice - suite aux commentaires

Concernant les divers commentaires sur ICE, voilà ce que je retiens (sur ce concept comme pour tous les autres à venir) :

- Se différencier, non seulement sur la série mais sur chaque épisode par un détail particulier, un angle...

- Il me faut travailler plus sur les personnages, en leur créant des traits de caractères (certes) mais aussi une histoire propre, un passé (leur présent devenant l'histoire en tant que telle.)

- Il faut également réfléchir à l'interaction entre les personnages...

Pour résumer (et c'est d'une telle évidence que je m'en veux de ne pas avoir trouvé cela tout seul) : définir une mécanique, un cadre d'action ; créer les personnages (qualités, passé, motivations, etc) ; imaginer les interactions entre les personnages ; puis, placer ceux-ci dans la mécanique. La documentation, les références... sont comme le sel et le poivre, elles agrémentent l'ensemble. Viennent ensuite l'image, le son, pour aboutir à la couleur rêvé de l'ensemble...


Dans ce même cadre, plus je réfléchis, plus j'en viens à la conclusion suivante - c'est en fait, plus une intuition qu'une réelle conviction. Je pense (avec la réserve ci-dessus...) que le cinéma (ou la fiction unitaire) réclame l'action d'un, de deux, voire, plus exceptionnellement, de trois auteurs (en incluant le réalisateur). Rarement plus avec bonheur (comme si le rayon d'action était trop concentrés pour permettre leur pleine expression).

D'un autre coté, l'écriture d'une série nécessite la mise en collaboration de plusieurs auteurs - plus de quatre - sous la direction et l'impulsion d'un (ou de deux) auteur initial... Dans ce cas, celui-ci devient plus producteur exécutif qu'auteur (définition américaine).

Ce sont deux visions foncièrement différentes - non antinomiques, mais devant répondre à des modalités de création différentes. J'enfonce des portes ouvertes, sans doute, mais c'est intéressant (pour moi) de les remarquer. Ça délimite également les compétences, les miennes propres, et les envies aussi.

Suis malade

Petit message à caractère informatif et indispensable : je suis malade (j'ai été malade ce week-end, et le grand froid de la soirée d'hier dans ma campagne en attendant le car m'a fait replonger dans les délices des courbatures et de la gorge en feu...). J'aimerai écrire sur les commentaires et les avis sur le concept d'hier (merci, merci, merci...) mais faut que je bosse (si si, je bosse) sur le plus urgent - et que je rentre me coucher.

mercredi 14 mars 2007

Ice (v.1.1)

Contexte

Prise record de 3,3 tonnes de cocaïne
"C'est un gigantesque réseau de drogue qui vient d'être démantelé par des policiers et gendarmes rennais et espagnols.
3,3 tonnes de cocaïne sur le pont du "Spes Nostra"
Un yacht arraisonné au large des Canaries avec 3,3 tonnes de cocaïne à bord, un truand nantais repris la main dans le sac, 14 personnes arrêtées, dont 5 Français, c'est un des plus gros coup de filet jamais réalisé par les services de police français et espagnols. A la tête de ce trafic international, une figure du milieu nantais, Alain Coellier. Celui qu’on surnomme le « Petit Alain » a déjà été emprisonné plusieurs fois. Grand truand nantais depuis longtemps impliqué dans divers trafics, il est connu pour des braquages et même un rapt d'enfant qui avait fait grand bruit en 1987. Les gendarmes de la section de recherche de Rennes le suivaient à la trace depuis plusieurs mois. Ce vendredi le procureur de Rennes a évoqué les suites judiciaires de ce trafic de drogue entre l'Europe et l'Amérique du sud.
Un trafic gigantesque
Plus de trois tonnes de cocaïne pure, d'une valeur marchande estimée entre 150 et 200 millions d'euros. C’est le butin saisi cette semaine sur un voilier au large des îles Canaries dans le cadre d'une enquête franco-espagnole, menée notamment par les gendarmes à Rennes. Cette saisie, l'une des plus importantes réalisée par des enquêteurs français, a été effectuée à bord du "Spes Nostra", un yacht de luxe arraisonné par la marine espagnole le 26 août.
"C'est un gigantesque réseau entre l'Amérique latine et l'Europe qui a été cassé", a indiqué le colonel Hubert Bonneau, commandant de la Section de recherche de Rennes, qui a mené l'enquête avec la police espagnole et l'Office central de répression du trafic illicite des stupéfiants (Ocrtis). (…)"


Concept - Ice

Ice est l’histoire d’un service parallèle ne répondant qu’aux plus hautes instances de l’Etat – en fait, qu’à un seul personnage : le conseil particulier du Président de la République pour les affaires de renseignement. Implacable, en marge des services officiels et des barrières nationales, son unique objectif est la neutralisation et le démembrement des plus importants trafiquants de drogues de la planète opérant en France (et en Europe). La particularité de cette officine, le Service 7.4, se situe dans ses moyens et sa latitude d’action, mais également dans sa constitution. Elle assemble, agrège, un effectif d’une petite dizaine de personnes, venues d’horizon divers : de la DGSE (Service 7, Service Action…) ; des Douanes ; de la Brigade des stupéfiants ; de la banque d’affaires ; un hacker… Et un diplomate. Des hommes et de femmes, des spécialistes, dont les motivations sont autant la lutte contre le crime que l’action - exister par l’adrénaline. Chacun apporte sa compétence et sa personnalité, mais aussi ses propres réseaux et connexions, démultipliant les possibilités et les opportunités du Service.


Pitch des 13 épisodes (saison 1) - Ice

Quelques personnages- Ice

Dennis [ ] : Responsable du Service : Agé d’une soixantaine d’année, extension de Dennis Dayle (Cf. L’Empire Clandestin de James Mills) et de George Smiley, le héros des romans de John Le Carré (La Taupe, Comme un Collégien et Les Gens de Smiley) - discret, peu disert, direct – seul, doté d'une redoutable intelligence, d'autant plus redoutable qu'elle ne se devine pas à le voir, doté d'une mémoire "sur laquelle il vit" depuis plus de trente ans, d'une intuition suraigüe, pragmatique, de complexes d'infériorité car il est petit et rondouillard, d'un complexe de supériorité car il se sait plus intelligent que ses adversaires, il cloisonne sa vie en tiroirs successifs et contradictoires. C'est le seul à connaitre personnellement ses collaborateurs, c'est le seul qui fait le lien entre eux. Aprés chaque mission, chacun retourne à son existente propre. Leur unique lien, c'est
Dennis.

Emma dite ‘Lumière’ : 30/35 ans, blonde, brune, rousse, châtain, belle ou laide, sexy ou transparente, Lumière ressemble à ses imitateurs dont on écoute avec plaisir les performances vocales sans toutefois connaître ni la véritable personnalité ni la voix. Largement inspirée du personnage de Sandrine Kiberlain dans Les Patriotes d’Eric Rochant (pour la dématérialisation de la sexualité) et du personnage féminin d’Histoire Secrète du Mossad de Gordon Thomas (pour l’aspect professionnel d’un agent féminin), Lumière ne parle pas des ses sentiments – elle semble ne pas avoir d’avis (moral) sur les choses. Elle s’exprime dans ses rôles successifs aux grés des missions et des objectifs – ne refuse rien : mentir, tuer, trahir, coucher… si l’objectif est pour le bien, ou ce qu’elle pense être le bien. De ses déguisements succéssifs, elle semble se perdre, mais en faite elle s'épanouie dans "la liberté qu'elle trouve dans les interstices de la normalité".

François de Callières : Grand, élancé, ascétique à l’humour so british, héritier tant du patronyme que du caractère de son illustre ancêtre, François de Callières est un diplomate générationnel en quelque sorte. S’il répugne à la violence, la vie se raye néanmoins comme une faute de frappe : d’un coup de plume. Il est la conscience réal-politique du Service : atteindre l’essentiel (les enjeux de pouvoir, les grands mouvements) en traquant l’accessoire (le but factuel de l’opération). Sang froid à toute épreuve, il est celui qui négocie, qui pense au coup d’après.

Geek : solitaire, technophile, c’est le hacker. Il n’a pas de nom et s’exprime principalement par de simples grognements. Absorbé par ses pensées, il lui arrive, par exemple, de se raser la moitié droite du visage, laissant l’autre partie pour plus tard… Il n’est ni nerveux ni calme – il est dans le Réseau… Son enveloppe charnelle n’a que peu d’importance à ses yeux – ne possède rien, il dort, mange, se douche (un peu) dans son bureau. Le Service lui donne l’opportunité de se réaliser pleinement – la lutte contre la drogue, il s’en fout un tantinet (« ça n’en fait bouger une sans m’en faire bouger l’autre ») : c'est un joueur, ultime, concentré - ses écouteurs sur les oreilles, il ne vit pas par procuration, mais à l'intérieur d'une autre réalité, virtuelle pour nous, mais bien réèlle, pour lui.

Episode 1 - 24 heures
Chronique des 24 heures précédant l’opération, jusqu’à l’opération elle-même : interception de plus de 3 tonnes de cocaïne. Préparatifs (mise en place des postes avancées), stress, action final - présentation des personnages principaux (bons et méchants) par l’action : Dennis, s'active dans la coordiniation, les choix rapides, la centralisation de l'ensemble des données ; Emma, c'est l'agent de terrain : rapide et implacable dans l'exécution ; Geek, tout entier dans la gestion techniques de l'opération... L’opération sera un échec...

Episode 2 – Un Petit Dealer

Le Service suit pas à pas, en ethnologue patient, l’acheminement de la drogue, de A à Z. Du producteur au consommateur, en quelque sorte : présentation de la principale organisation ciblée par l’action des protagonistes…

Episode 3 – La Blessure d’un Président
Comment est né le Service. De la volonté personnelle, intime, du chef de l’Etat, touché dans sa chair (cf. Trafic de Steven Soderbergh) : éteindre le feu par le feu de l’enfer, se faire Dieu avec les armes de Satan. (cf. Danger Immédiat de Phillip Noyce, -1984- avec Harrison Ford, adapté du roman de Tom Clancy).

Episode 4 – Le Grisby
Où comment le Service se finance - une plongée en apnée dans l’univers de la haute finance et du blanchiment : la captation de l’argent des Organisations. Opération : réussie

Episode 6 - Liquide
Ca commence par un meurtre. De l’utilisation des voies fluviales pour l’acheminement de la drogue : go-fast sur l’eau, d’Amsterdam à Paris… Courses poursuites, 52’ d’action pure, en temps réel. (cf. Amsterdamned, film de Dick Maas – 1986 ; et C’était un Rendez-vous, court métrage de Claude Lelouch – 1976) Opération : réussie.


Episode 7 - Géopolitique du Chaos
Action du Service dans un pays ami d’Afrique du Nord : de l’application concrète de l’aspect géopolitique – et d’un « rien à foutre » présidentiel en marge d’un sommet d’Etat. (Opération soumise à la realpolitik : échec – quoique…)

Episode 8 – Marketing nasal
Des hauts plateaux colombiens, des entrepôts du Mexique… aux rues de Paris : ou comment la cocaïne se démocratise par une démarche marketing adaptée à l’air du temps… Opération : réussie.

Episode 9 – Pavot
Du triangle d’or, d’Hong-Kong… aux rues de Paris : pénétrer au cœur des Triades. Opération : échec (Spectateur impatient, le Service restera à la marge, en dehors. Cf. Trinités de Nick Tosches.)


Episode 10- Une syndication
Comment se finance un trafic… Prise de participation du Service dans un deal pour mieux en contrôler l’écoulement et les ramifications… Opération : réussie. Enfin d’un certain point de vue…

Episode 11 – Manpads
Armes contre drogue : mêmes routes, même palaces, les mêmes personnes… même argent. Mêmes secrets. Petit voyage en Transnitrie. Opération : échec.

Episode 12 – Costa del Sol
Sea, Sex and Sun pour le milieu français sur la Costa del Sol : où l’on retrouve de vieilles connaissances (flash-back).

Episode 13 – Le Secret des Secrets
Il existe un secret connu du seul responsable du Service. Révélé à la fin de la première saison - il l’éclaire, à postériori, tout en préparant la saison suivante… Cf. l’auteur de cette note.


Deux axes. Chaque épisode raconte une spécificité du trafic de drogue, en développe un détail particulier (la syndication des opérations de trafic, l’échange ‘armes contre drogue’, le blanchiment…). Chaque histoire peut donc être développée indépendamment. Parfois l’opération de neutralisation réussie, parfois, elle échoue. Et puis, en fil rouge (particulièrement sur les épisodes 1, 3, 12 et 13), nous avons la lutte contre la principale organisation, l’évolution des personnages et du Service…



Note d’intention - Ice

Ce concept est assez simple, finalement : faire Miami Vice (le coté cheap en moins) – des flics infiltrés - avec un peu de FBI, Portés disparus – une déclinaison d’un type de problématique (là, les disparitions, ici le trafic de drogue) par la création fictive d’un service dédié – un peu des Experts – chacun des personnages principaux est un spécialiste – et, pour la morale toute particulière et la forme : The Shield et 24 heures. Ancrée dans la réalité, Ice a pour ambition d’être au-delà de la fiction : une expression de la réalité, dans chacune de ses facettes.

Image & Musique
L’image : en DV, caméra à l’épaule. (Mettre en parallèle la durée moyenne de chaque plan de Miami Vice de Michaël Mann et la sobriété éthérée des films de Melville.). Parce que la recherche dépasse toute ambition et imagination, l’intérêt d’une fiction de ce type est dans le respect scrupuleux du possible et du concret, au plus prêt (physiquement) des hommes. Pas d’effets pyrotechniques faciles : la violence (nécessaire) est brève, brutale : attendue. Dans une optique d’efficacité, il serait utile d’associer dés l’écriture, le directeur photos et le directeur musique (pour la musique, les derniers morceaux de rock). Peu de dialogues, peu de paroles : la tension est la résultante de l’histoire même, de la structure du récit, de la densité des acteurs, de l’image et du son. Tout compte fait, si le spectateur ne comprend pas tout, cela n’a pas grande importance : au contraire, cela renforce l’histoire.

Auteurs pressentis
L’idéal serait d’assembler un pool d’auteurs (entre 5 et 6), sous la direction conjointe du producteur et du réalisateur. Chaque auteur aurait un ou deux personnages principaux à faire vivre et à défendre, en contact avec un conseiller technique particulier pour chaque détail, eux-mêmes sous la supervision d’un conseiller technique général. Seuls le producteur, le réalisateur et le conseiller technique principal, auront une vision globale de l’évolution de la série et du Service. L’objectif est de créer dés le stade de l’écriture les sentiments (frustration, envie, violence rentrée…) intimement liés à ce type de Service et dus pour l’essentiel à l’enfermement et au cloisonnement… Les auteurs se doivent d’être les premiers acteurs de la série.


Post-scriptum

Deux éléments :

- Je peux vous fournir en fichier PDF des extraits du livre de James Mills, L’Empire Clandestin, Albin Michel (1986). Vous constaterez que la fiction d’un service à-côté des organes officiels est moins saugrenue qu’il n’y parait… (En fait, c'est le sujet du livre...)

- Je livre à votre réflexion une phrase de l’ouvrage Trafics d’armes de Laurent Léger, Flammarion (septembre 2006), page 34 : « Conclusion évidente, selon l’ancien espion : ‘Si on voulait stopper tous les trafics d’armes, ce pourrait être fait en dix-huit mois. On pourrait très facilement tarir les réseaux d’alimentation. Mais il faut savoir qu’en enquêtant sur les trafics d’armes, on tombe toujours sur d’autres trafics : drogue, financement politique ou autres.’ »



A noter la minisérie anglaise, produite par la BBC, TraficLe sang du pavot (1989)

A voir également, l’émission d’Yves Calvi, C dans l’air sur France 5, du 1er décembre 2006, et intitulée La Mafia, puissance mondiale. En particulier, le troisième reportage sur les actions conjointes des polices françaises et espagnoles pour le démantèlement d’un trafic de drogues, ainsi que certains commentaires des invités sur comment lutter contre la Mafia – bref, l’ensemble de l’émission donne un cadre on ne peut plus actuel à ce concept…

Quelques définitions…

- Ice : Cette drogue se présente sous forme de cristaux transparents, volumineux, semblables à de la roche, sans couleur et sans odeur. Elle tire son nom principalement de son aspect, que l'on a également comparé à du verre cassé, du sucre candi, à du sel hawaiien où à des morceaux de glace.

- Service 7 : Département de la DGSE chargé des opérations les plus spéciales et les plus occultes.

- Go-fast : Le principe du « Go fast » consiste à transporter des marchandises de fraude à très grande vitesse dans des véhicules de grosse cylindrée, souvent volés, pour déjouer les tentatives d’interception des forces de l’ordre.

- Manpads : missiles tirés à l'épaule (MANPADS - Man Portable Air Defense Systems).

- Transnitrie : Micro-Etat coincé entre la Moldavie et l'Ukraine, la Transnitrie est indépendante depuis 1991. Plaque tournante du trafic d'armes international, c’est une dictature néo-communiste, un trou noir au cœur de l'Europe, paradis pour les trafiquants, les terroristes…