jeudi 29 novembre 2007

mercredi 28 novembre 2007

Etre rock, Philippe Manoeuvre & Thierry Guitard


Etre rock, de Philippe Manoeuvre & Thierry Guitard, sous titré "113 mantras pour le rockeur moderne", c'est à la fois réjouissant, drôle - et même émouvant !
C'est (presque) sonore. Le graphisme, la maquète - les citations, tout est en osmose. Petit livre assez jouissif en fait - indispensable, même - un beau travail, qui est plus qu'une compilation un peu marrante.

Deux extraits : un président d'une maison de disque : "Si ce n'est pas massif, ça n'a aucun intérêt."
Et celle de Joey Star : "Les gonzesses, c'est pas une science exacte."
Spéciale dédicace à Mister Fred - cette citation d'Eddie Barclay (1990) : "Notre métier est une pyramide, oui, il est seulement recommandé d'être au sommet, sinon, quel intérêt ?"

vendredi 23 novembre 2007

1 500 signes

Ça y est ! Les chroniques pour le Prix des Lecteurs de L'Express sont écrites ! La cadre imposé de 1 500 signes - soit à un peu moins d'une demie page, police Times 11, interligne 15 points - à fournir pour le 26 novembre au plus tard (lundi prochain), est tenu ! Ouf, me voilà soulagé. Non, mais. Donc, pour compter, soit faire comme Hemingway en son temps - le talent en moins, bien sûr -, soit (sur Word) allez dans Outils/Statistiques, et contempler après chaque phrase, le nombre en face de Caractères (espace compris). Ces textes comportent entre 1280 et 1497 signes-espace-compris : deux textes positifs, trois négatifs...

Petite anecdote. J'avais terminé les deux premières - et je n'étais pas peu fier : chacune d'entre elle faisait 1 500 signes pile poil ! "Eh, Eh", me disais-je en moi-même... "Eh, Eh..." Quand une petite voix me fredonna : "1 500 signes, avec ou sans les espaces ?" "Ben sans - parce que le "vide" n'est pas un caractère" m'écriais-je. "Eh, Eh..." mais le doute en moi s'était immiscé... Alors, je me renseigne ; j'envoie un émail.

"Bonjour,
J'avais une question : le courrier reçu nous indique que les chroniques écrites ne doivent pas dépasser 1500 signes. Est-ce (selon les termes employés sur Word) "Caractère (Espace compris)" ou "Caractère (Espace non compris)". C'est bête, mais j'ai un doute...
Dans l'attente de votre réponse,
Bien à vous,"


Réponse :

"Bonjour,
Il semblerai que la notion des "1500 signes" soit un peu ambiguë. Pour vous éclairer, par "1500 signes" nous entendons caractères et espaces inclus.Je vous rappelle également que les chroniques sont à renvoyer avant le 26 Novembre.
Bonne lecture à tous et à bientôt!!"

Damned et Miséricorde ! Plus de "Eh, Eh", plus "pas peu fier", il fallut tout recommencer. En tout cas, je me suis bien amusé.


mardi 20 novembre 2007

Greed

Je voudrais faire un rapprochement qui n'a rien d'hasardeux, ni de gratuit, mais qui peut surprendre de prime abord...

Tout d'abord, un extrait d'un article de Libération en date du 14 novembre dernier, Ridley shoote Harlem sur le film American gangster.

"L’éclat sombre d’American Gangster, son ambition aussi (les tensions raciales entre «familles» mafieuses, le discours sur l’«avidité» américaine, le «greed» moteur du capitalisme omnipotent, la corruption généralisée…), sont à saisir dans la perspective plus ample d’une fascination tenace pour la figure démoniaque du chef de gang. Après Cronenberg (les Promesses de l’ombre) et avant James Gray (La nuit nous appartient), les meneurs de jeu occultes, les princes de l’économie parallèle occupent aujourd’hui une place symbolique de choix pour représenter l’inconscient du mercantilisme intégral."

Ensuite, un extrait du chapitre IV intitulé Greed, du livre de Martine Orange, Ces messieurs de Lazard (Albin Michel) - excellent livre, que je vous le conseille vivement :

"Greed. Le mot jailli d'un coup. Sans réfléxion. Sans retenue, dans la bouche de ce banquier d'affaires. Comme si le français était brusquement trop faible. Comme si seul ce terme anglais pouvait donner la juste mesure de cet amour de l'argent, cette avidité qui peut régner chez Lazard. D'aprés leurs témoignages, beaucoup de concurrents se sont heurtés à un moment ou à un autre à cette réalité de la maison. Cet appétit hors norme, qui fait basculer les usages, oublier les règles, la conduit à utiliser ses armes de séduction ou de dissuasion massives."

Je pense depuis longtemps déjà que l'expression ultime, dans sa vérité nue, dans son complet fanatisme, du capitalisme, c'est le grand banditisme. Le rapprochement par l'anglais - greed - n'est pas fortuit, mais assemble sous nos propres yeux la vision d'un monde "où l'argent est le seul étalon pour mesurer la valeur" : voilà notre business model.

Dans cette optique, lisez Gomorra - Voyage dans l’empire économique et le rêve de domination de la camorra de Roberto Saviano (Gallimard), et vous comprendrez peut être mieux ce "rapprochement - qui n'a rien d'hasardeux"

lundi 19 novembre 2007

Eloge de l'oubli

J'ai bientôt 35 ans, je bascule sur l'autre versant de ma vie. Et je fais l'éloge de l'oubli, de cette capacité à ne plus penser aux souffrances, à cicatriser malgré tout, malgré nous, inconsciemment, à oublier parfois jusqu'à ce que nous étions, les voyages, les prisons, les humiliations, les déceptions, des autres et de soi. Les parcours même dans le temps s'oublient. La vie reprend source dans notre coeur. Un jour nous nous éveillons, l'air est différent, un peu, pas de beaucoup, mais suffisamment pour continuer à mettre un pas, un simple petit pas devant soi. Parce que, parce que bon. Il n'y a pas de raison, juste une capacité à l'oubli intrinséque à l'humain. C'est aussi l'ingratitude, mais comment vivre sinon ? Nous ne le pouvons plus, nous ne le pouvons pas. Alors, nous oublions. Et c'est bien. Même si nous voulons attraper, emprisonnner nos souvenirs, pour s'espérer différent.

mardi 13 novembre 2007

The Ultimate Guy... What Else ?


Nespresso commercial 2008
Vidéo envoyée par yom_

dimanche 11 novembre 2007

Les promesses de l'ombre, de David Cronenberg

Les Promesses de l'ombre de David Cronenberg est un beau film, unanimement salué par la critique... Et pourtant, il y a un je-ne-sais-quoi, qui manque, qui me manque pour aimer inconditionnellement. Les acteurs ? Indispensables. Tous. Le scénario ? Construit, solide, les choses coulent de source, tout naturellement, incidemment. La lumière ? Non, la forme colle au fond. La mise en scène ? Sans esbroufes, calme malgré la violence, sobre, presque en retrait, elle porte, l'air de rien, le film vers des hauteurs. Et pourtant, pas assez. La fin en happy end ? Même pas. A partir d'une certaine qualité, je pense que nous, spectateur, nous pouvons tout accepter, tout supporter - le syndrome, Star Wars, " Il y a bien longtemps dans une galaxie lointaine, très lointaine…" Et je ne comprends pas - sincérement. A moins que finalement, ce ne soit le personnages de Viggo Mortensen ne me soit apparu comme transparent, limpide ; et la fin, entendue, à peine le film entamé. D'où un sentiment inexorable d'un chemin qu'on parcours sans peine...


mardi 6 novembre 2007

Miles Davis, On the Corner

Dans le cadre de l'édition intégrale de l'oeuvre foisonnante, géniale et inégalée du grand Miles Davis, vient de sortir ce luxueux coffret de 6 CD - The complete On The Corner Sessions. Bon, d'accord, c'est cher (prés de 70 €...) et sans doute pas très facile d'accès. Mais l'album en tant que tel, vous coûtera 10 €... Alors, n'hésitez pas : c'est furieux, complètement, exclusivement, une énergie folle, électrique et fondamentale au sens premier.


Je vous renvoie à cet article du Monde, Le jazz rugissant de Miles Davis ; et j'en profite pour vous signaler la réédition de l'autobiographie du grand Miles. Première phrase : "Écoutez. La plus grande émotion de ma vie - tout habillé, s'entend -, a été d'entendre pour la première fois Diz et Bird jouer ensemble à Saint-Louis, Missouri, en 1944." Tout est dit, tout reste à lire...

(En parallèle, également la sortie aussi le roman d'Alain Gerber, Miles, ce feu paisible.)

lundi 5 novembre 2007

Tant pis

Tant pis, Clara Dupont-Monod n'aura pas le Goncourt. Ni même Olivier Adam. Mais à lire le dernier dossier sur Biblios, c'est à se demander (pour se consoler, bien sur...) si ce n'est pas une bonne chose... Allez, haut les coeurs ! Mais, bon, suis quand même un peu déçu...

La Gaumont

La Gaumont est une vénérable maison, à l'histoire parfois tumultueuse. Mais, je suis de plus en plus étonné par la diversité de leur production - et de leur distribution... Jugez plutôt :

Un drame, Darling

Un film d'action futuriste, Chrysalis

Ou des comédies Big City et Les Deux Mondes

Je ne sais pas si ces films sont réussis - je voudrais juste faire ressortir la diversité alliée à la prise de risque comme axe stratégique. Par exemple, un film d'action ou un drame se contrebalancent avec des comédies. Mais ces comédies sont en elles-mêmes originales, et identifiés comme telles. Notez également que la Gaumont à chaque fois travail avec des producteurs différents qu'elle intégre dans sa propre synergie sans que cela émousse leur personnalité. A lire toute mes analyses en liens ; vous en trouvez ici l'illustration.