Inspiration
Aurélie, dans son blog, parlait récemment de l'inspiration.
Je voudrais juste rebondir sur son texte, pour vous proposer un petit jeu - en ce moment, j'ai beaucoup de travail, donc, je comble (y faut bien mon bon monsieur) : connaissez-vous les sources d'inspiration (potentielles ou avérées) de ces quelques exemples :
- le scientifique qui visiblement inspira Gattaca,
- du personnage de Karla, maître espion soviétique de John Le Carré,
- Le docteur Folamour,
- le vieil avocat, joué par Christopher Plummer, dirigeant le cabinet d'avocat "chargée de favoriser en coulisses la fusion entre deux pétrolières américaines" dans Syriana.
Etc.
En fait, nous recyclons. J'ai lu sur un blog récemment que la différence entre talent et le génie, selon Schopenhauer (je cite de mémoire), c'est que 'le talent permet de mettre la flèche dans le coeur de la cible, alors que les autres n'y arrivent pas ; le génie, c'est mettre la flèche dans le coeur d'une cible que les autres n'ont pas encore vus'.
Deux questions en fait se posent à nous : sommes-nous efficaces, c'est à dire atteignons-nous la cible, lorsque nous entreprenons l'expression d'un sujet, d'une histoire - touchons nous l'autre, dans son coeur ? Mais aussi : quelle cible - quel sujet, quel sentiment... - existe à nos yeux et qui n'est pas encore visible à ceux des autres ?
7 commentaires:
"quel sujet, quel sentiment... - existe à nos yeux et qui n'est pas encore visible à ceux des autres ?" Les tiens, et les tiens seuls. Saurais-je te conseiller de laisser ces questions à ceux qui étudieront ton travail, c'est-à-dire après le travail ? Quelqu'un disait sur ton blog qu'il faut lâcher prise. L'instant génial du créateur est pendant. L'instant génial du spectateur est après. Pas d'art sans oeuvre d'art, pas d'artiste sans production.
Oui et non - d'accord, et pas d'accord. D'accord : l'objet est de tirer vers soi un sujet, une perception (à titre d'exemple, je suis en train de lire A La Recherche du Royaume d'Irène Frain - j'en reparlerai). D'en faire sien, une partie intégrante de soi.
Et pas d'accord, parce que justement cet "extérieur" nous impose une réalité : notre propre fond, intrinséquement, ne suffit pas. Pour écrire, ou créer, il faut regénérer sans cesse, au préalable, notre "humus" intérieur. La lecture, l'observation du monde, etc. peuvent nous aider à voir la cible décrite par le philosophe allemand.
Ensuite, à titre plus personnel, peut-être suis-je autant intéressé finalement (sans doute plus) par le mystère de l'acte créateur, que par le fait de créer en soi.
Mais j'en reparlerais.
Sur ce pas de propositions pour les sujets d'inspiration ?
Il tirait à l'arc, Schoppenhauer ?
@ Fred : T'es c.. !!!!
En vous lisant il m'est venue cette idée : l'inspiration ne serait-elle pas comme une profonde intuition d'un point de convergence, de reliance ?
Point de convergence : c'est exactement cela !!!
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