Avant l'écriture...
C’est assez étrange comme impression. Un personnage se met en place très lentement – il infuse avec un nuage de lait, il grandit dans ma tête et dans mes yeux avant d’être sur le papier. Je n’arrive pas encore à le saisir, à le comprendre : je le vois presque se mouvoir, agir, j’entends presque sa voix… et il s’échappe encore à mes doigts.
J’aime son visage – il est apparut très clairement, une évidence - une gravité que je pressens. Même si c’est futile d’écrire pour un acteur ou une actrice (surtout dans ce cadre), cela m’aide à créer physiquement un état, une réalité. Je suis dans l’expectative : elle est invisible – mais je sais qu’elle est présente. Bref, rien n’avance – et tout change quand même, peu à peu.
2 commentaires:
J'adore les mots qui racontent l'émergence. Ils sont humbles, fragiles, d'une grande netteté et surtout, emplis de l'énergie de la découverte.
Ca m'inspire.
Mais l'émergence n'est rien, si rien de beau n'existe aprés.
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