Isaac Newton
Gotlib racontait il y a peu le plaisir (la fierté, peut-être) à s'être retrouver un jour dans un train, en face d’un gamin qui riait en lisant La Rubrique A Brac. Bien sur, le môme ne le connaissait pas – mais le bonheur n’était pas de se faire connaître ou reconnaitre. Non, c’était seulement de voir un lecteur (qui plus est, un jeune lecteur) se marrer, tout simplement.
C’est finalement le seul vrai plaisir, la seule et unique fierté : que son ouvrage (ou sens artisanal) prennent son indépendance. Qu’il vive au-delà de soi, sa propre vie, qu’il passe de la simple expression à une transmission. Et que chacun en fasse ce qu’il veut.
C’est finalement le seul vrai plaisir, la seule et unique fierté : que son ouvrage (ou sens artisanal) prennent son indépendance. Qu’il vive au-delà de soi, sa propre vie, qu’il passe de la simple expression à une transmission. Et que chacun en fasse ce qu’il veut.
Je me suis souvent interrogé sur le changement de statut d’un écrit lorsqu’il passe de la page dactylographiée à l’objet ‘livre’. On lit différemment selon que c’est imprimé tout chaud d’une imprimante (je ne parle même pas d’un manuscrit ‘à l’ancienne’) ou que c’est édité en bonne et due forme. Le regard change, l’exigence aussi, même si, paradoxalement, les mots prennent plus de valeur. Ils semblent être passés de l’autre coté pour se légitimer.
C’est assez marrant, mais je ne sais que faire de mes propres nouvelles. A qui proposer, comment faire - qu'attendre ?
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