jeudi 31 août 2006

Etat de grace


Ci-joint le synopsis de l'Etat de Grace, nouvelle série sur France 2, sur sur le blog de Matthieu VIALA - http://makingblog.blogspot.com/
Voir également l'article de Série-live - http://www.serieslive.com/news.php?n=2259

Au fait, elle tombe dans les pommes parce qu'elle est enceinte...

Ca y est, je déprime... Pourquoi faut-il que partant d'une bonne intention, et d'une certaine manière avec une vraie originalité - donc, pourquoi faut-il que les scénaristes, producteurs... non en fait, les diffuseurs, ne vont pas au bout, qu'il gache tout cela avec une bonne dose de bons sentiments... Et l'homme de sa vie - ne pas oublier l'homme de sa vie... Et la politique du logement.

Donc : enceinte + homme de sa vie + politique du logement - et un méchant, nécessairement Premier Ministre...

Qui a vu The West Wing peut juger ce dont je parle. Non, si vous voulez quelque chose de passionnant, achetez les DVD, lisez ce livre : http://www.politique-digitale.fr/bail-precaire-a-matignon-au-coeur-du-pouvoir-huit-premiers-ministres-racontent-article0044.html

Ou allez au cinéma.

Ca y est, je déprime...


PS : dans le livre ci-dessus, Michel Roccard expliquait qu'il discutait chaque semaine, avec le Président, d'une vingtaine d'affaires d'Etat. Alors, si en plus, on ajoute la politique du logement... et qu'elle est enceinte, la dramaturgie est complète...



mercredi 30 août 2006

Quelques Gouttes…

Pirates des Caraïbes… Très bon film pop-corn - ce que les Studios savent faire de mieux pour les vacances. Sans doute une chtouille trop long – peut-être un quart d’heure… Mais, peu importe.

J’ai aimé passionnément les toutes premières secondes, les premières images, le son, les ombres – la lumière de la pluie dans les ruelles, sur les pavés, sur le bois, sur la pierre, sur un visage de femme… Leur pureté me rappelle les tableaux hyperréalistes – ces moments qui mènent notre regard plus loin que nos propres yeux le permettent… Est-il seulement possible de maintenir cette qualité tout au long d’un film ? Quelle focale, quelle lumière – quel coût ? Porter nos yeux plus loin en quelques gouttes, pour croire, et entrer tout doucement, dans une autre existence… n’est-ce pas tout le travail et l'exigence de Michael Mann ?
(… A voir l’excellent Miami Vice…)

Dans cette droite ligne, à lire surtout le traitement de la table ronde organisée le 4 février 2006 par Les Cahier du Cinéma, consacrée à l’image numérique et intitulée Aventures digitales de l’image. Les participants étaient : Bertrand Bonello, cinéaste, Emmanuel Burdeau, Caroline Champetier, directrice de la photographie, Jean-Michel Frodon, Gilles Gaillard, directeur du département Cinéma numérique de Mikros Image, Eric Gautier, directeur de la photo, Barbet Schroeder, cinéaste.

Vous allez sur le site des Cahiers http://www.cahiersducinema.com/ , et tout en bas de la page, sur ‘plan du site’ et à la section 'recherche' vous taper "Aventure digitale".

C'est passionnant et vous donnera plus d'explications que je ne saurai le faire...

Houellebecq et le cinéma


http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3476,36-807350@51-801979,0.html

Ci-joint l'article du Monde intitulé Les mésaventures cinématographiques de Houellebecq.

Le cinéma est un métier ; il est rare de passer d'un art à un autre avec le même bonheur et le même talent... Se penser total - pourquoi pas. Mais par tous les médiums (musique, écrit ou cinéma...), je suis réservé.
Et vous ?

Nos vies multiples

Connaissez-vous Le Jardin de Jacques Prévert ?http://francais.agonia.net/index.php/poetry/117069/index.html



Et connaissez-vous son interprétation par Yves Montant ?
http://www.fnac.com/Shelf/article.asp?PRID=446962&OrderInSession=1&Mn=3&Mu=-13&SID=d03e6ede-3795-9939-02b2-adda5354162f&TTL=260820061620&Origin=fnac_google_home&Ra=-28&To=0&Nu=2&UID=03115d5dd-4ca1-f61b-17b8-f216bfc08077&Fr=0

A mon sens, c’est l’illustration parfaite d’une grande interprétation - mais plus encore : de ce que nous recherchons tous dans la chanson, le théâtre ou le cinéma…
Ce texte vit, il nait par sa voix. Son émotion, sa donation, est si parfaite… qu’elle est devenue mienne. Elle fait partie intégrante de mon identité, renvoie à ma propre intimité, elle devient une expérience personnelle.
Réellement vécue.



Ce sentiment me rappelle Le Dernier Tango à Paris. Marlon Brando et Maria Schneider transpercent l’écran, ils transcendent l’espace, nous donnent une vie ultime à vivre, avec eux… Leur malheur devient le notre. C’est pour cela que le film dérange. Et c’est insupportable.

L’un et l’autre sont des exemples (sans doute) extrêmes de par leur densité ou leur impact – mais le principe demeure : l’interprète n’exprime pas simplement, il donne à vivre des vies en plus au spectateur.
Le rêve domine, nos vies deviennent multiples.


mardi 29 août 2006

Dépression...

http://www.leblogcinenews.com/

Voir le synopsis du nouveau Stephen Frears ainsi que la bande annonce sur le lien ci-dessus.
Souvent, devant l'audace du cinéma étranger et l'inanité des sujets hexagonaux, je déprime.
Sauf Le Président (sortie le 20 septembre prochain) et Indigènes (sortie le 27 septembre)...
Mais, j'ai l'impression que les choses changent doucement... tout doucement...
La seule et grande question : qui aura les concepts, les auteurs... pour participer à ce mouvement de fond ?
Est-ce un mouvement de fond ?

lundi 28 août 2006

Empire State – Henry Porter

J’ai lu cet été Empire State de Henry Porter.
C’est un bon livre d’espionnage – même si désigner Henry Porter comme « le nouveau Le Carré du siècle » soit en peu excessif. Mais la qualité littéraire n’est pas ici l’intérêt du livre.
Non – tout est une question de date, de timing.
Le livre a été publié en France ce printemps. Mais, l’édition anglaise, elle, date de 2003 – et l’auteur reconnait que l’idée initiale lui est venue au fil d’une conversation durant l’été 2002… Ce que relate avec force détail Henry Porter, c’est l’ensemble des méthodes utilisées par les Services dans la ‘guerre contre le terrorisme’. Ces derniers étaient clairement explicitées, disséquées, révélées dans ce livre (délocalisation des séances de tortures de la CIA dans des pays ‘amis’ ; charters de la CIA des prisonniers islamistes ; importance de la Bosnie, de l’Afghanistan dans le périple intégriste ; etc.).
Et cela dés 2003.
La force de la fiction, c’est d’expliquer, de relater, d’exprimer la réalité - sans avoir à porter la charge de la preuve. Mais, encore faut-il sentir cette réalité - encore faut-il aller la chercher… se placer sur sa trajectoire.
Et puis l’exprimer. Avec talent. Ou alors, rechercher les talents.
La question, c’est donc la suivante : aujourd’hui quelle est la réalité ?

Et qui la porte ? Et comment l'exprimer ?

http://www.editions-calmann-levy.com/Minisite-State/state.html
http://www.polarnoir.fr/Porter/Porter_accueil.htm

Des Serpents dans l’avion

Je vous invite à lire le lien ci-dessous concernant le film Des Serpents dans l’avion
http://blogs.lesechos.fr/article.php?id_article=604
Cet article relate le process de développement du film ainsi que son résultat… Sans doute peu probant à lire les critiques. (Personnellement, tout ce qui est débile me plait – type South Park, ou certains films des frères Farrelly, par exemple). J’en extrais néanmoins cette conclusion :
« Alors, pourquoi une telle morosité devant le produit fini ? Les critiques spéculent. “C’est tellement bas, c’est effectivement mauvais”, est un thème récurrent. Mais le plus intéressant est sans doute celui-ci : si les “fans” se sont passionnés pour le processus collaboratif lui-même, le résultat final les intéresse peu. La valeur du divertissement était dans le dialogue, pas sur l’écran. Une leçon qui fera certainement réfléchir Hollywood. »
Cela me rappelle ce que me disait un copain – comme une sorte de sentence : « Plus il y a de scénaristes sur un film, moins le film est bon. » Le blog, la rapidité des technologies de l’information… sont des outils. Et en l’occurrence, ils ont été traités comme une finalité. « L’intelligence collective » (cf. tout le discours de Ségolène Royale) existe peut-être, mais elle ne remplace pas notre cerveau ni notre sens critique. Peut-être même qu’elle le phagocyte. D’autre part, le ‘fan’ qui participe à un tel dialogue, n’est pas le même quand il se rend au cinéma. Son rapport à la chose change, sa démarche est différente. Dans un cas, il est partie prenante d'une création - devient créateur ; dans l'autre, il cherche les effets porteurs de la passivité, le rêve. Et puis, sincèrement, achèteriez-vous votre propre livre ? Ou vous déplaceriez-vous au cinéma pour voir votre film, en achetant votre place qui plus est ? Les nouvelles technologies peuvent créer un lien, générées un effet miroir, dans un temps si rapide qu’il en devient virtuel. Mais la génération spontanée n’existe pas plus dans le cinéma que dans la science. Un homme, une page blanche, l'alchimie des rencontres…

Mais est-ce si clair ? Faut-il rejeter cette méthode participative ? Personnellement, je ne sais pas - je ne suis pas catégorique - peut-être la forme, le sujet, la sélection... bref, la méthode n'était tout simplement pas la bonne...

jeudi 24 août 2006

Mort de Bernard Rapp

Bernard Rapp est décédé en cette fin du mois d’aout.
J’ai commencé à lire au moment même où il prenait la relève de Bernard Pivot.
Caractères a été pour moi une école de littérature - et lui, un professeur. Je lui dois d’avoir rencontré Raymond Carver, Flannery O’Connor, Borgès, Jean-Paul Dubois, les sagas islandaises… Etc. Plein d’etc. au gré des invités, de ses questions, mais aussi des livres présentés en vrac en toute fin d’émission. Peut-être est-ce ce que je retiendrais : sa simplicité et sa passion, sa voix, jusque dans la façon de tenir les livres... Devant ma télé, j’ai écouté chaque vendredi soir. Et inconsiement, j'apprenais, un peu, je découvrais, toujours. C’est un moment important de ma vie. Je voulais juste écrire que cet homme virtuel (nous ne nous connaissions bien évidement pas) a changé ma vie – et que je l’en remercie.

Objectifs…

Allez, une nouvelle année, un nouveau cycle, un réveil aprés quatre années de sommeil - les risques du métier et des illusions…
- Procéder minutieusement à l’envoie de mes nouvelles à une sélection de petit éditeurs,
- Ecrire (enfin) mon roman – j’ai le sujet, l’histoire, un début de documentation, presque la structure narrative…
- Rédiger ce blog tous les jours ouvrés – réussir à le modeler… être plus lisible dans la forme, plus concret dans le fond,
- Lire un livre par semaine… Est-ce seulement possible ?
- Et produire un film.

jeudi 3 août 2006

Voilà les vacances...

Voilà, c'est les vacances...
Je prépare en off les vrais début de cette petite chose pour début septembre. Et quelques semaines en déconnection totale - pas d'ordinateur, d'objectifs personnels et professionels, pas de blogs, de fils RSS... d'idées ou de liens...
Je débranche le tout.

mercredi 2 août 2006

Des Serpents dans l’avion

Info cinénews :
http://www.leblogcinenews.com/article-3428704.html
Le synopsis Des Serpents dans l’avion: "L'histoire d'un agent du FBI à la poursuite d'un chef de gang impitoyable. Chargé de ramener cette crapule devant un tribunal, notre héros trouve sur sa route une personne acceptant de témoigner. Hélas l'avion Hawaï - Los Angeles qu'il affrète contient une cargaison de serpents venimeux, un petit cadeau offert tout spécialement par le chef de gang." (Commeaucinema.com)
La bande annonce :
http://www.dsda-lefilm.com/
Une seule réflexion : c’est débilement génial. Et le génie, ça ne s’explique pas.

Rapprochement assez rigolo avec ce qui précède : je viens de commencer Ces Messieurs de Lazard de Martine Orange (Albin Michel). (
http://livres.lexpress.fr/critique.asp/idC=11353/idR=12/idG=8)

Au-delà de la qualité du livre, une réflexion cependant : je suis toujours surpris devant la qualité, la diversité et parfois l’audace du monde de l’édition dans le domaine des essais et des documents (Guy Birenbaum http://birenbaum.blog.20minutes.fr/ ne sera sans doute pas d’accord – même si je le lis avec assiduité). Mais, pour peu qu’on se laisse entrainer ça et là dans les allées de la Fnac, on découvre (pour partie) l’explication du monde. Un peu de curiosité, de lecture croisée : les sujets sont là, le potentiel est infini, a portée de main. Et puis, il y a la littérature, les nouvelles galeries d’art, les nouveaux talents de la scène française, la BD… La vraie difficulté est moins de séparer le bon grain de l’ivraie, que d’avoir un grand angle intérieur pour accueillir tout cela. Après, la sélection naturelle se fait dans notre intimité, avec notre vécu. Deux ou trois choses : ne jamais exprimer de jugement définitif, être sincère et exigeant.
Et savoir perdre son temps.

mardi 1 août 2006

Au préalable

Les quelques jours qui viennent, jusqu’à la fin aout, seront pour moi une douce prise de contact avec cet objet très étrange. D’abord, il me faut bien comprendre mes propres limites : mes états d’âme n’ont que peu d’intérêt (même pour moi, c’est dire) ; je n’ai pas l’humour littéraire, ne sais pas raconter des histoires, et pratique la technologie avec parcimonie (j’ai un mauvais fluide avec les choses…)
Que me reste-t-il ? Mes idées, mes lectures et mes intuitions. L’envie d’exister par le partage aussi. Donc, durant ces quelques jours, je vais lister les post possibles, des idées en l’air à développer, des phrases, des liens, des pistes… Et puis, je veux m’imposer la discipline d’écrire ça et là, pour au final, écrire ici.