mercredi 31 octobre 2007

50 centimes

J'étais il y a quelques jours à la Fnac pour ma ration de bouquins - j'attends à la caisse.

Devant moi, un jeune adolescent, 15/16 ans, jeans large, basket, cheveux en bataille, trottinette higth tech... Il aurait pu être acteur chez Gus Van Sant. Il achète un jeux vidéo, et comme mode de paiement, détale quelques billets, et beaucoup, beaucoup - mais alors beaucoup - de ferrailles ("Il a cassé sa tirelire" me dit la bonne femme derrière moi - les cheveux blancs, le teins cireux, la jeunesse qui s'enfuie déjà...). Il y avait tellement de petites pièces jaunes que la caissière (charmante, 18/20 ans, job d'étudiant) dû s'y reprendre plusieurs fois pour constater qu'il lui manquait 50 centimes.

Et sincérement, devant sa mine désolée, sa déception et sa honte - de devoir payer comme çà, de ne pas avoir assez quand même - j'ai donné les 50 cts restant, dans un geste - le plus rapide possible, le plus discret, les yeux baissés. Non pas pour lui ; non pas parce que j'en avais marre d'attendre ; mais pour moi, pour l'ado que j'étais, pour ces moments où tout me manquait. Il m'a remercié - la caissière aussi. J'ai baissé les yeux. Je n'arrive pas à soutenir leurs regards, son regard à lui (Ce n'est rien j'ai fais d'un geste), puis son regard à elle, quand je paie à mon tour - Carte Bleue et montant d'adulte. J'ai presque honte d'avoir osé. Je ne veux pas qu'on me remarque ; çà n'a aucune importance. Parce que c'est à moi-même que je donne. Pas à lui, à moi. Alors, pourquoi remercier ce qui ne compte pas ?

mercredi 24 octobre 2007

Moi, et les chroniques

J'ai reçu jeudi dernier les 5 livres à lire et à chroniquer dans le cadre du Prix des Lecteurs de L'Express . Sur les 5, j'en possédais déjà un ; et je dois avouer que si je connaissais les autres, je ne les aurais pas lu. J'espère vivement de charmantes rencontres... En tout cas, ça me fera faire des économies (quoique...), tout en m'évitant de me poser la question existentielle récurrente : 'bon, quoi lire, maintenant ?'

Donc, aprés avoir terminé le Bob Woodward ce week-end, un crayon de papier à la main, dans le RER, en attendant le bus ou de m'endormir, avec mon enthousiasme pas encore émoussé, et le plus sérieusement du monde, j'ai commencé à lire, lundi.

J'ai terminé le premier de ma liste ce matin - chronique écrite aussi cet aprés-midi. Je dois avouer que j'ai fais preuve de persévérance, voire de conscience professionnelle. Le livre n'a cessé de me tomber des mains... C'est pas grave - mais, bon, demain j'en entame un nouveau, encore avec de l'espoir. C'est dire si je suis naïf...

lundi 22 octobre 2007

Les Prédateurs de Lucas Belvaux


Était diffusé, la semaine dernière, sur Canal +, la première partie des Prédateurs, réalisé par Lucas Belvaux, et retraçant "l'Affaire Elf". (cf. Nicole Garcia dans le rôle d'Eva Joly) Et c'est sensas ! J'attends la deuxième partie, ce soir, avec impatience. La mise en scène est sans effets superflux, sans ostentations - les faits, l'histoire, les hommes, les femmes... sont là, présents, ils se suffisent à eux-mêmes : avec retenue, il est inutile d'en rajouter.
Il y a quelques années, "l'Affaire Elf" avait déjà donné lieu à un documentaire, diffusé sur Arte. Lors d'une intervention de Loïc Le Floch-Prigent, j'avais été impressionné par cette confidence : il existe des pétroliers "gris". Je m'explique : un pétrolier arrive au large d'un puit de pétrole ; on ouvre les vannes ; il se remplit. Mais il n'est comptabilisé nul part. Il n'existe pas dans les livres comptables. Le pétrole sera vendu sur les marchés au Moyen-Orient, ou ailleurs, au profit "d'hommes de l'ombre" (dixit l'ancien président d'Elf). Imaginez-vous ce vol concédé - des pétroliers ! - pour financer quoi ? Qui ? Pour faire quoi ? Je pense que là, il y a faire une histoire. Comme disait Gorge Profonde : 'suivez l'argent !' Qui suivra cet argent ?


Dans la même veine, après la lecture du livre de Bob Woodward, Gorge Profonde, la véritable histoire de l'homme du Wartergate, j'ai revue le film Les Hommes du Président, d'Alan J. Pakula.
J'ai été impressionné par la qualité de la transcription du réèl, par cette qualité impalpable qui transcende et donne à percevoir la vérité. Combien de fois Woodward explique que l'acteur jouant Gorge Profonde lui ressemblait effectivement ! Pas tant physiquement que dans les habitudes, dans ces mouvements physiques qui nous identifient plus que notre visage seul. Formidable histoire, formidables livres, et formidable film !

vendredi 19 octobre 2007

Prix des lecteurs de L'Express (suite...)


Ca y est, après le mail, la lettre ! Mais chut : "Enfin, dernier point, nous attirons votre attention sur le fait que toute information tant sur les dates, que sur les livres sélectionnés ou portant sur l'organisation et le déroulement du Prix est confidentielle. Merci de respecter cette clause de confidentialité."


Donc, la grève...

mardi 16 octobre 2007

Vers l'Orient compliqué, d'Antoine Sfeir



Antoine Sfeir commence son ouvrage par cette citation, "Vers l'Orient compliqué, je volais avec des idées simples" - Charles de Gaulle. Et c'est bien le tour de force de ce petit livre (192 pages - à noter la qualité de cette collection des éditions Grasset) : nous donner un début de compréhension, quelques clés.

Le point culminant, la démonstration de l'auteur tend vers une thèse, l'expression d'un faisceau de présomption, sur le pourquoi de la guerre en Irak. Je vous laisse le découvrir, acheter ce court récit éclairant de la folie des hommes - 9 € et quelques petites heures de lecture, seulement. Parce que cela ne peut se comprendre, s'accepter que dans un réel effort plus large, plus dense qu'un simple post. Un élément cependant : la raison intrinsèque de l'engagement américain en Irak et des menaces sur l'Iran, n'est ni les hypothétiques armes de destructions massives, ni même le pétrole - bien que ce dernier élément ait sans doute pesé... Le plus étonnant dans ce déroulement, c'est que les américains, loin de manquer leur objectif, sont en train de l'atteindre... Le seul doute qui m'empêche d'adhérer totalement, c'est la propre subjectivité présuposée de l'auteur. Je me trompe sans doute, mais c'est là, présent quand même...

J'extrait cependant ce court passage : "Presque toujours, ces conspirations [dans le contexte, les théories du complot] concernent à un moment ou à un autre les Etats-Unis, responsables de stratégies très finement pensées. Aussi séduisantes que puissent être ces hypothèses (questions qui seraient parfois dignes d'intérêt, si seulement les réponses apportées n'étaient pas aussi légères), elles se trouvent immédiatement décrédibilisées par le simple fait qu'elles postulent une prise de décision claire et faisant l'unanimité. La construction de la politique étrangère américaine est tout le contraire."

Il y a ce qui s'explique, à la vue de tous, et que les médias traditionnels renvoient en échos ; ce qui est sous-entendu, induit, qui ne se dit pas, mais qui pourtant se comprend : chercheurs, spécialistes, experts, nous éclairent. Et il y a les véritables raisons, celles dont parler revient à définir le plan plus global, moins manichéen, plus complexe, mais qui s'avère être plus simple, peut-être, au final. Plus terrible, aussi. Conjectures, déductions, enquêtes, et thèses. Quelle est la part du vrai, du faux, de ce qui se chevauche, s'interpénètre ? Allié aujourd'hui dans un domaine spécifique ; concurrent, voire ennemi, dans la même laps de temps sur un autre plan... Complexité des relations internationnales, où les états sont des monstres froids sans orgeuils ni passions, mais où, pourtant, parfois, les relations humaines permettent de spetaculaires avancées... Kissinger rapportait ceci : "Je demande à Rabin (premier ministre de 1974 à 1977) de faire des concessions. Il me dit que c'est impossible, qu'Israël est trop faible. Alors je lui donne des armes, et il me dit qu'il n'a plus besoin de faire des concessions maintenant qu'Israël est fort."

Orient compliqué avec nos idées simples...

Prix des lecteurs de L'Express

Bon, c'est la première fois de ma vie que je suis sélectionné pour quelque chose... J'ai reçu le mail ci-dessous :

"Madame, Monsieur,Nous avons le plaisir de vous annoncer que votre candidature a été retenue pour le deuxième prix des lecteurs de l'Express.Vous recevrez sous peu un courrier vous récapitulant les points importants, ainsi que les 5 livres dont vous devrez nous envoyer les chroniques (uniquement par mail) avant le 26 Novembre."

Nous sommes, semble-t-il, une petite dizaine... Et je suis content.

lundi 15 octobre 2007

Bush, l'Iran et la bombe d'Eric Laurent

La thèse du livre d'Eric Laurent est que l'Administration Bush entrera en guerre contre l'Iran - ou plus exactement, que la décision d'employer des armes nucléaires tactiques pour bombarder des sites nucléaires iranniens est dors et déjà prise. Eric Laurent nous invite au coeur des pouvoirs iranniens - qui est tout sauf monolithiques - et américains - qui est tout sauf simple... C'est un voyage dans une géographie incertaine, où l'ame humaine importe importe autant que le pétrole, où chaque impression doit être accompagnée de bémols... A lire donc pour comprendre certaines déclarations, certains doutes, certaines onctions... Ce livre est à analyser en parallèle des derniers articles de Claude Angeli dans Le Canard Enchainé expliquant que les Russes le disent aux iranniens, tout en leur vendant des armes ; ou encore, des déclarations de Bernard Kouchner, qui emploie le mot "guerre" ; à se rappeler aussi la "gaffe" de Jacques Chirac il y a quelques mois à ce sujet... Plus qu'un thriller, c'est notre monde à venir, et ça fait froid dans le dos.

vendredi 12 octobre 2007

La Passion selon Juette, de Clara Dupont-Monod

Elle s’appelait Juette, vivait à Huy, en Flandres, dans un XIIe siècle traversé par les révoltes cathares et vaudoises, l’effervescence mystique et l’émergence de la bourgeoisie d’affaire. « Tête d’oiseau » qui pense, qui vivait les contes et les légendes des ‘poètes qui saccagent’, du bruit et du sang des chevaliers. Elle voyait par delà les autres, percevait ce qui s’échappe, sans toujours comprendre, sans cesser d’apprendre, la gestuelle qui enseigne, les regards qui trahissent, ces riens que nous délaissons derrière nous, ces petites choses qui révèlent, de tout temps, notre humanité.

« Juette avait treize ans. C’était l’âge où on mariait les filles » Elle ‘ne protesta pas, elle laissa faire, ne défia pas encore l’ordre des choses, son père ni Dieu’ « Je le veux » dira-t-elle lors de son mariage, au prêtre et au monde ; elle subira ‘la loi des forts’, les assauts conjugaux, la nativité, et perdit les histoires qu’elle se racontait… Cinq longues années… cinq ans avant que son mari ne meure, et qu’elle advienne, qu’elle assume enfin de dire ‘je’ et ‘pourquoi’ : « Les mauvais chrétiens ont des questions simples » s’excuse-t-elle. Et qu’elle se place au cœur de l’orage.

« Le récit de sa vie a été écrit par le religieux Hughes de Florette. Il était son confident et ami. Ce texte, intact, est parvenu jusqu’à nous » nous apprend Clara Dupont-Monod, l’auteure de La Passion selon Juette. Aujourd’hui elle ressuscite de sa plume, nous livre une double voix, une seule route dédoublée, celle de Juette et de Hughes, soliloques alternés, qui se répondent, trouvent échos dans notre solitude. « Vous savez comme sont mes pensées. Elles se lèvent et marchent toutes seules. » Nous la suivons, avec l’auteure comme guide, éperdus de reconnaissance qu’elle ait existé, et que nous l’ayons rencontré. « Aujourd’hui je comprends que la solitude est inscrite dans les lois du monde, au même titre que les feuilles des arbres ou le sang dans le corps. » Juette nous enseigne. Notre place, sur terre, dans la foi (« C’est ainsi que vous concevez la foi, comme une destruction lente ? »), dans la société, dans notre relation aux autres et au divin. A parler au divin, aussi.

Ce pouvait être un roman historique, une fresque, mais c’est l’intime qui se murmure, qui se mêle, se dissipe et que nous rattrapons, que nous volons, presque, ému, totalement. L’écriture de Clara Dupont-Monod est une lumière jamais crue ou violente, mais douce, emplie de compassion et de tendresse, de vérité, de beauté, de justesse. A l’orée de son héroïne, elle joint aux certitudes, à notre volonté, les mots simples.

« L'exactitude de l'expression est la SEULE morale de l'écriture. » disait Ezra Pound. Clara Dupont-Monod est attentive aux minuscules bruits qui précèdent les fractures, aux ‘dislocations’ de l’âme ; cette sensibilité aux basculements, aux moments de tensions où nous nous jouons de nous-mêmes, où nous changeons, ces instants, ce penchant de notre cœur où l’écriture éclaire les vérités premières… « Il y a dans le monde des mains qui cherchent leurs visages, et lorsqu’elles se posent enfin sur le bon, le voyage est fini.» semble répondre aux nouvelles d’Hemingway, de Raymond Carver, comme une Cathédrale. La passion selon Juette devient alors notre expérience profonde, une main qui se dresse, qui effleure, qui embrasse le monde.

Clara Dupont-Monod a 34 ans, elle est journaliste à Marianne, et parfois, elle refait le monde sur RTL. Elle est écrivain, surtout.

jeudi 11 octobre 2007

Prix des Lecteurs de L’Express

L'Express a lancé un petit concours de critique littéraire, afin - si j'ai bien compris - de pouvoir selectionner les membres de leur futur jury du Prix des Lecteurs de L'Express. Il fallait, donc, pour concourir, fournir une lettre de motivation - sic ! - et une critique d'un livre (aimé) paru en 2007. Voici la lettre (re-sic !) ; la chronique sera pour demain.

"J’ai le plaisir de répondre à votre annonce parue dans L’Express et intitulée Le Prix des Lecteurs de L’Express.

Vous posiez les questions suivantes : « Vous aimez lire ? Vous lisez entre 10 et 12 romans par an ? Vous avez envie de donner votre avis ? » Je pense pouvoir répondre « oui ». Et pas seulement des romans, mais des essais, des biographies, des documents, tout ce qui existe, qui se publie et qui accroche mon regard. Plus que lire, j’aime les livres : c’est atavique, génétique, personnel, constitutif de mon atome même. ‘Ce qui est important peut se trouver n'importe où... Alors je lis tout.’ (Jacques Bergier) est une des plus belles citations que je connaisse.

J’ai aussi envie de partager ces élans, ces intimes convictions, et vous remercie de permettre, peut-être plus largement, de le faire, en extension de mon blog.

Je vous prie de trouver ci-joint la chronique écrite sur La Passion selon Juette de Clara Dupont-Monod (Grasset), paru cet automne. J’ai aimé, aimé, aimé ce livre, et j’espère que cette page lui rend hommage, donne l’envie de s’approcher, d’oser."

mardi 9 octobre 2007

TF1 - in situe

Après la défaite de l'Hopital - et comme contribution ultime - on passera à autre chose, c'est promis - , je ne résiste pas mettre en exergue ce commentaire d'un scénariste émérite, et sévissant sur la toile sous le doux pseudo de Sisyphe...

"Après être passé dans la machine TF1 en début d'année (très belle machine, d'ailleurs : tu y mets des produits frais, en sort au final une sorte de plâtrée sans goût, c'est fascinant. Le processus de stérilisation a paraît-il été élaboré par le département de recherche du MIT), j'ai décidé de bosser sur des trucs qui me tiennent vraiment à coeur. Donc oui, je vais très très bien..."

Deux trois commentaires sur le commentaire (eh, eh, tout se recycle, rien ne se perd...) : à force de vouloir plaire à tous, on ne plait à personne ; à trop aseptiser, rien ne survit ; à trop penser, rien ne résiste.

Bon courage - et faire ce qui nous plait, voilà un vrai choix de vie étrangement plus difficile... Tout comme moi, en fait. Le talent en plus.

samedi 6 octobre 2007

R&B Blitz de Ken Bruen

Avant la semaine dernière et la chronique de Bernard Poirette sur RTL, je ne connaissais pas Ken Bruen, ni ses salauds d'inspecteurs Roberts & Brant.

Après la lecture exigeante de La Passion selon Juette de Clara Dupond-Monod (j'y reviendrai - j'ai beaucoup, beaucoup, beaucoup aimé...), un peu d'air noir et frais m'a fait du bien. M'a revigoré.

Nous voilà donc au coeur de Londres, un type se fait tueur en série de flics, et les inspecteurs R&B ne vont pas bien du tout - le premier chapitre, Brant chez le psychologue de la police, m'a fait rugir de plaisir et de bonheur, bondir de joie sur ma banquette de RER. Enfin, j'ai la réponse à ma question existentielle : 'pourquoi que je n'aime pas les psy.' Et comme souvent dans les romans noirs, l'histoire n'a que, sincèrement, peut d'importance - les personnages, l'ambiance, le style... tout cela est bien plus symbolique qu'une enquête policière, si complexe soit-elle. L'Homme est le principal objet du récit. Le reste, ma foi...

A lire cet article sur le très bon site polarnoir.fr... Il raconte mieux que moi, alors pourquoi me fatiguer ? Non.

Juste la citation introduisant l'un des chapitres, comme çà pour le fun :

"L'évolution d'un personnage n'excite pas. Il y a un personnage et il y a une évolution. Je ne sais pas où il se rejoignent. Au début d'un film, un type hait les Noirs et, à la fin, il saute une Noire ; c'est l'évolution de son personnage. Bon, merci beaucoup. Est-ce que j'ai vraiment passé toute ma vie d'adulte à apprendre ça ?" Smoking in Bed, Conversation with Bruce Robinson, auteur, scénariste, réalisateur et acteur britannique.

mercredi 3 octobre 2007

99 F, Frédéric Beigbeder


99 Francs de Frédéric Beigbeder n'est pas le roman anti-publicitaire, une critique acerbe d'un milieu, mais bien plus celui de la vacuité absolue, de notre monde, de notre existence : de nous.
Les 100 premières pages sont amusantes, causitiques plus que cyniques, assez souvent jouissives. Mais, une fois passées, le livre, le récit, les personnages, l'entrisme publicitaire, l'histoire - mais existe-t-il réellement une histoire ? -, tout tourne en rond, sur soi, entre soi ; comme notre monde, le livre devient un chien qui court après sa propre queue...
Alors, nous pouvons retenir : la cocaïne, le sexe au tout venant et à tous les vents, Miami, les réunions guerrières de marketing au jargon incompréhensible, etc. Et que tout part très vite en vrille, Octave, Maigrellete, les indications économiques (budget de bidule, chiffre d'affaires de truc...). Nous pouvons nous en amuser. Puis oublier. Et c'est plaisant, parfois brillant.
Ou bien, nous arrêter sur la citation suivante de Bukowki que l'auteur met en exergue, "Le capitalisme a survécu au communisme. Il ne lui reste plus qu'à se dévorer lui-même." Just do it.
Je crois que je deviens nihiliste.